L’édito du lundi . n° 68 .spécial Europe . des victoires aux défaites

Publié le 07 juin 2009 par Flash-News

Election Européenne

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Pour Benoît Hamon huit quadras du PS ont participé à un speed dating avec l'Europe lors d’un de ses meeting.

Parmi ceux-ci, il y avait :

Harlem Désir Manuel Valls David Assouline Aurélie Filippetti Arnaud Montebourg …

Il a déclaré :

L'affiche représente peut-être l'avenir du parti mais depuis longtemps aussi son présent.

On ne peut pas dire qu’il ne s’est pas donné pas à fond dans cette campagne, mais cela ne lui a pas permis de rester député, c’est regrettable !

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Martine Aubry a livré sa première bataille électorale en tant que responsable du PS, sûrement trop en retrait, en ciblant aussi trop Sarkozy, au lieu de défendre son projet européen.

Elle a avec cette tactique plongé le PS dans une politique de l’échec, elle a continué avec sa déclaration après les résultats …

A croire qu’elle n’a pas compris !

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Daniel Cohn-Bendit et ses colistiers d'Europe Ecologie qui avaient appelé à voter pour une Europe qui avance, un choix clair, utile et efficace, a quand même eu du mal avec François Bayrou, comme j’en ai parlé dans l’article de vendredi.

Aussi les résultats qui viennent de tomber démontrent que sa démarche depuis octobre, pour expliquer « l’Europe » a été payante !

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François Bayrou, président du Modem, a donné rendez-vous aujourd’hui lundi pour démonter en ce lendemain du scrutin européen la manipulation de l'opinion par des sondages.

Son attaque sur le livre de Daniel Cohn-Bendit lui a semble t’il scié le résultat de ce soir, sa démarche, comme celle de Martine Aubry, n’était pas celle qu’attendait les français !

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Jean-Luc Mélenchon et Marie-George Buffet ensemble au Front de Gauche ont multiplié les appels aux électeurs socialistes à Toulouse.

Il a œuvré avec force pour que cette union avec le PC soit efficace, tout comme la responsable de celui-ci.

Le résultat est pour lui satisfaisant devançant le NPA, et surtout, avec un parti qui n’a que quelques mois, associé avec le PC a su trouver sa place.

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En 2004, l'UMP réalisait 16,6%, le PS 28,9%, ce qui lui laissait après cette défaite de pouvoir se refaire une santé européenne.

Jean-François Copé ne voulait pas en dessous de 25.

Les sondages donnaient entre 25 et 28, avec la quasi-totalité du gouvernement qui participé aux réunions.

Et comme le jugement des urnes est tombé, ce succès n’est pas contestable, comme quoi, d’une élection à l’autre, tout peu basculer !

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Jean-Marie Le Pen qui a du mener sans doute sa dernière campagne européenne, est apparu à Nice entouré Marine Le Pen et de nombreuses têtes de listes.

Les sondages le donnait entre 5,5 et 8,5%.

Sa pensée face aux chiffres ce soir doit être un peu amère, car il recul de 3 points, mais il doit être aussi satisfait, car la démarche de Nicolas Sarkozy ne l’a pas fait disparaître du paysage politique.

Note d’humour

Cette semaine … pas d’humour … des chiffres … comparatifs entre les partis qui avaient des élus en 2004 :

UMP 2009 : 28.3 – 29 élus

UMP 2004 : 16.6

PS 2009 : 16.8 – 14 élus

PS 2004 : 28.9

LES VERTS 2009 : 14.8 – 14 élus

LES VERTS 2004 : 7.4

MoDem 2009 : 8.7 – 6 élus

UDF 2004 : 12

(difficile de comparer vu l’éclatement il y a 3 ans, mais, c’est quand même nécessaire)

FN 2009 : 6.3 – 3 élus

FN 2004 : 9.8

LIBERTAS 2009+CNPT : 5 – 1 élu

MPF 2004 : 6.7

(changement de nom, pas de ligne)

 

Analyse :

La droite se réfugiant dans sa victoire en disant que c’est grâce à l’union des partis de droite, ça c’est normal, mais d’ajouter que des personnes de « gauche moderne » sont en soutien, si l’on considère Bernard Kouchner par exemple, qui a dit qu’il voterait pour l’UMP, on ne peut pas en déduire qu’il soit encore de gauche … et ce n’est qu’un parmi ceux qui ont changé de camp !

La gauche, a pris une grosse défaite, même si l’addition de tous les partis est majoritaire, mais, les additions ne sonnent pas toujours comme le carillon le désirerait au moment « H ».

Comme je l’avais analysé au moment du Congrès de Reims, le choix du premier secrétaire aurait du se faire entre deux lignes très distantes, celle de Ségolène Royal et celle de Benoît Hamon, deux personnalités, deux visions.

Au contraire de la démarche qui n’en n’est pas vraiment une depuis ce congrès avec Martine Aubry, qui représentait la novation en 1995, lorsque son nom avait couru pour la présidentielle après le désistement de son père, et qui a vu Lionel Jospin se présenter, mais qui ne semble plus savoir donner d’élan dans l’état actuel des choses.

Le MoDem quant à lui a pris un revers qui a du s’accentuer avec son éclat, mal placé de jeudi, dont il a pris acte dans sa déclaration après les résultats, recadrant son discours sur l’Europe et la vie de chacun, ce qui aurait du être sa route durant cette campagne.

Avec la percée triomphante d’Europe Ecologie, ce soir, presque tout le monde voyait de la verdure dans son jardin …

Très grosse abstention, que chacun explique à sa façon, mais qui ne peut satisfaire. Les politiques ne savent pas mobiliser sur ce sujet !

Surprenant, aucun représentant du FN dans les plateaux invités.

Une dernière chose que personne n’a dit sur les plateaux télé, c’est qu’à chaque élection européenne, il y a une montée d’un parti, qui parfois, comme ce fut le cas avec les Radicaux de Gauche et Bernard Tapie, n’est qu’une vague qui reflux à l’élection suivante.

Pour l’écologie cette fois ci, quelque soit l’endroit de la vague, au sein d’un parti, ou à l’extérieur, il faut la garder pour la planète.

AU NIVEAU EUROPEEN

Sur les 27 pays :

57% d’abstention

victoire de la droite

recul de la gauche

avancée des partis extrêmes

poussée verte généralisée

A la semaine prochaine …