Le lac de come

Publié le 10 juin 2009 par Paniervolant



Les rêves ne durent jamais, hélas !!!
Après ce bref voyage en Italie, où j'avais découvert Milan et Florence, je rentrais de nouveau à Paris, mais toujours sans aucun job correspondant à mes aspirations; heureusement qu'il y avait toujours cet ami qui m'hébergeait, mais j'en avais vraiment marre de jouer les jeunes filles au pair, s'occupant de la maison et de la cuisine.
Il fallait à tout prix trouver une solution.
La solution en question se présenta un jour.
C'était une époque où je n'avais pas de petit ami, mais énormément de copains, parce que je me concentrais uniquement sur mon futur objectif professionnel, malgré l'opposition de mes parents, et le manque de diplôme  ni expérience dans le domaine de la mode.
Larry m'avait présenté un ami italien, Luigi, venu il y a quelque temps nous rendre visite à Paris, qui m'avait gentiment proposé, si je le souhaitais, de passer quelque temps dans sa région que je ne connaissais absolument pas, sachant seulement que ce n'était pas très loin de Milan, histoire de me changer les idées, si cela me faisait plaisir.
J'avais décliné cette invitation, sans trop y réfléchir, mais sa proposition me revint à l'esprit.
Je lui envoyais un télégramme et quelle ne fut pas sa joie de m'inviter dans la maison qu'il partageait avec ses parents. Il me téléphona aussitôt pour l'organisation de ce voyage.
Il m'attendait à la gare de Milan, puis le reste du trajet fut accompli en voiture.
Quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver devant un tel panorama que nous offre le Lac de Côme, plus exactement à Cernobbio, c'était en Novembre 1972, pas très loin de la Villa d'Este.




Je découvrais cette région splendide, avec son lac couleur de plomb, sous un ciel d'automne gris, mais la région était magnifique, ce qui me donnait énormément d'inspiration. Je me retrouvais dans une maison de montagnards, loin des luxueuses villas de style Napoléon III, mais pas très loin de celle de Luchino Visconti.
Il n'y avait pas d'eau chaude dans cette maison de montagnards, mais l'idée de passer mes soirées devant un feu de cheminée et d'avoir la vue sur un tel paysage, compensait ce manque de confort.
Je ne pensais pas à l'époque, que je reviendrai régulièrement dans cette région pour raison professionnelle, et que le déclenchement de mes objectifs se passerait là, au Lac de Côme.
Luigi, travaillait pour les soyeux de la région, pour lesquels il réalisait des dessins de tissus.
Comme je passais la majeure partie de mes journées chez lui, j'essayais de m'initier aux dessins de tissus, moi aussi, tout en écoutant Beethoven toute la journée.
C'est finalement avec stupéfaction, en rentrant un soir, que Luigi admira mes premiers dessins de tissus, pour lesquels Erté m'avait énormément inspirée.
Nous sortions énormément à Milan le soir, et nous avions pas mal de connaissances dans cette ville, ce qui me permis d'apprendre l'Italien. Finalement, cela me fut d'une grande utilité lorsque j'allais faire les courses pour toute la maisonnée, mais n'ayant acompli aucune formalité , il m'était impossible de rester définitivement dans cette région, la communauté européenne n'existait pas encore, et la nostalgie de Paris, s'amplifiait de jour en jour, malgré la beauté de la région.
C'est ainsi, qu'aux grands regrets de Luigi, parce que ce fut réellement un drame à l'italienne pour lui et sa famille, mais je quittais le Lac de Côme, sous la neige, pour revenir à Paris, avec des objectifs bien concrets : effectuer un job alimentaire quelque temps, mais également me constituer un dossier de dessins de tissus pour l'avenir.............. J'étais prête.

J'affectionne tout particulièrement cette région du Lac de Côme, qui me laisse tant de magnifiques souvenirs.
Je n'ai hélas pas pris de photos à l'époque, mais j'ai tenu à vous faire partager le panorama et la beauté de cette région, avec ce petit diaporama de photos trouvées sur internet.