The High End Of Low, dernier album de Marilyn Manson

Publié le 09 juin 2009 par Epanda

Après un Eat Me, Drink Me ma foi plus que décevant, Manson nous est revenu le 26 mai 2009 avec un nouvel album : The High End Of Low. Ayant sincèrement détesté chaque mesure du précédent, j’avais une certaine appréhension en commençant mon écoute. Et à la fin des 15 chansons de ce dernier opus, je fus rassuré. Y’a pas eu de coup de foudre comme avec ses quatre premiers albums, mais au moins Marilyn Manson n’est finalement pas devenu une petite tafiolle émo. Mine de rien c’est ce qu’on pouvait penser en écoutant Eat Me, Drink Me… C’est assez marrant d’ailleurs, car les choix que l’artiste a fait pour son dernier opus en ce qui concerne la composition, ainsi que les thèmes abordés, s’inscrivent quand même dans la lignée du précédent. On y trouve quelques “ballades” (quand il s’agit de Manson, comprendre “chanson lente et glauque”) et beaucoup de textes parlent d’amour (plus particulièrement, de ces sentiments de haine mêlés de désespoir que l’on peut avoir quand on a le coeur piétiné par une femme (et qu’on est un peu gothique ^^)). En fait, j’ai un peu le sentiment que The High End Of Low est ce qu’Eat Me, Drink Me aurait du être.

D’ailleurs, l’artiste lui-même a dit lors d’une interview en janvier 2008 “I just feel like there is a big change happening now. It’s going to be the one. Eat Me, Drink Me is opening the window and this is going to be the Hurricane Katrina.” Traduction pour les anglophobes : “J’ai le sentiment qu’un grand changement se produit en ce moment. Ca va être l’Album avec un grand ‘A’. Eat Me, Drink Me ouvre la fenêtre et ceci sera l’ouragan Katrina”.  Bon, personnellement je trouve cela un peu prétentieux. Déjà, je trouve que la fenêtre a plutôt été fermée par cette hérésie dont je vais cesser de mentionner le nom. Et ensuite, il est exagéré de parler d’ouragan pour un album comme The High End Of Low quand on a sorti des chef-d’oeuvres comme Antichrist Superstar ou Holy Wood… Mais bon, l’idée directrice est là : cet album est dans la lignée du précédent, mais en mieux.

J’ai eu un peu peur en commençant à l’écouter : il commence par Devour, qui à mon sens représente assez bien le point faible de cet album : c’est lent, assez minimaliste, voire même plutôt cliché de chanson pour ado gothique… Mais on rentre vite dans le vif du sujet avec Pretty As A Swastika (Non, non, non et encore non, arrêtez les clichés, Manson n’a rien d’un Nazi), qui met un bon coup de fouet à grands renforts de guitares saturées et de son crado. Ensuite, Leave A Scar, qui fait à nouveau douter : encore une chanson qui plaira aux émos (le refrain : “Tout ce qui ne te tue pas… Va laisser une cicatrice”), mais c’est déjà plus rythmé et mine de rien ça passe pas trop mal. Four Rusted Horses montre que Manson est encore capable de composer des chansons acoustiques (un peu dans la lignée de Last Day On Earth) qui se défendent (et le refrain “Everyone will come to my funeral to make sure that I stay dead”, je sais pas trop pourquoi, mais j’aime bien ^^). Vient ensuite le “tube” : Arma-goddamn-motherfucking-geddon. Là aussi on retrouve le son que Manson n’aurait jamais du quitter, et ça fait bien plaisir. Si Blank And White n’est pas exceptionnelle, on continue dans un son qui fait zizir, et on enchaîne sur… Running To The Edge Of The World, encore une “ballade acoustique”, à mon sens la moins bonne de l’album. La sauce était bien montée, bah là ça lui a mis un petit coup… Heureusement, ça repart un peu avec I Want To Kill You Like They Do In The Movies, qui n’a rien de génial mais qui fait un peu oublier la précédente. On tombe ensuite sur WOW, morceau un peu à part, qui met un peu de variété dans un album somme toute légèrement répétitf, même si lui non plus ne casse pas des briques. J’ai trouvé Wight Spider et Unkillable Monster un peu chiantes, peut être parce qu’on arrive doucement à la fin de l’album qui est, comme je vient de le dire, un peu répétitif… Heureusement, We’re From America et I Have To Look Up Just To See Hell remettent un peu de rythme là dedans (surtout la première) et donnent des envies de headbanging. L’album finit sur Into The Fire et 15 (premier janvier, date d’anniversaire de Manson), qui sont elles aussi, à mon sens, un peu chiantes… Et un petit remix d’Arma-goddamn-motherfucking-geddon qui permet de finir sur du bon son.

On note le retour de Jeordie White, aka Twiggy Ramirez, bassiste originel de l’artiste, présent sur les quatre premiers albums, et quand je retrouve par ci par là le son et les lignes de basses qui avaient participé à faire de moi un fan de Manson, eh ben je me dis que ça fait bien plaisir qu’il soit revenu !! ^^

Niveau paroles, le chanteur les décrit comme des “relationship-destroying statements. Some of it is stuff I should have said to my ex-wife”, des affirmations à détruire des relations, certaines de ces paroles qu’il aurait du dire à son ex-femme. Mais on retrouve encore un peu de fougue dans ses paroles, comme dans Blank And White, qui parle de l’appréciation de la musique qu’ont les adolescentes stupides.

En conclusion, on a là un album somme toute assez moyen pour un artiste aussi talentueux… Mais malgré ses défauts (répétitif et bourré de chansons pour ados gothiques (j’exagère mais il y a de ça)), il se laisse écouter, et il y a du vraiment bon à en tirer, même s’il n’y en a pas des masses (contrairement aux quatre premiers albums, dans lesquelles aucune chanson n’est à zapper). C’est pas génial, et les fans tels que moi seront peut être un peu déçus, mais ça reste un bon album. Pas excellent, mais bon. Et c’est déjà pas mal, surtout après… Aaahhrrfghhhttrrrrhh j’vais pas me fatiguer, vous avez bien vu à quel point je hais le précédent album. ^^

Gourou.

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