Nicolas Sarkozy écarte un recours à la force contre l’Iran

Publié le 24 septembre 2007 par Bruno Mouilloud

Nicolas Sarkozy écarte l’option d’un recours à la force pour contraindre l’Iran à renoncer à se doter de l’arme atomique, dans une interview publiée lundi par le New York Times.

Le président français, à New York pour participer à plusieurs réunions à l’occasion de l’Assemblée générale de l’Onu, affirme cependant que les conditions d’un voyage à Téhéran de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, ne sont pas aujourd’hui réunies.

“Les recherches iraniennes sur le nucléaire militaire font courir au monde un grave risque. C’est inacceptable”, dit-il. “Je suis prêt à expliquer que pour empêcher l’Iran d’avoir l’arme nucléaire, il faut renforcer les sanctions. Pour ma part, je ne prononce pas le mot guerre.”

Il prend ainsi le contrepied de Bernard Kouchner, qui a déclaré le 16 septembre que les pays opposés au programme nucléaire militaire iranien devaient “se préparer au pire” pour montrer qu’ils étaient “sérieux”. Le chef de la diplomatie française avait ajouté: “Le pire, c’est la guerre !”

Dans son discours devant les ambassadeurs de France, le 27 août, Nicolas Sarkozy avait insisté sur la nécessité de tout faire pour “échapper à une alternative catastrophique: la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran”.

“Nous ne sommes pas condamnés aux deux extrêmes”, réaffirme-t-il dans son interview au New York Times.

“Ce n’est pas vrai qu’il n’y a aucune solution entre la soumission et la guerre”, souligne-t-il. “Entre la soumission et la guerre, il y a une palette de situations, de solutions qui existe, comme le renforcement des sanctions qui finiront par produire leurs effets.”

“SANG FROID”, “FERMETÉ”, “RÉFLEXION”

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