Les animaux du zoo de Vincennes déménagent

Publié le 18 juin 2009 par Maaxtal

Les pensionnaires du zoo vont prendre des vacances le temps de retaper complètement leur environnement. Réouverture prévue en 2013

La France, l'Europe, l'Algérie, l'Afrique du Sud... Les 500 pensionnaires du zoo de Vincennes vont découvrir de nouveaux horizons, le temps que durera la rénovation complète des lieux. 21 babouins, trois antilopes asiatiques, cinq guanacos (genre de lama) et deux coatis (petit carnivore sud-américain) se sont envolés pour l'Algérie. Le dernier groupe de babouins de Guinée va rejoindre Edimbourg à la fin du mois. L'affaire s'est avérée plus ardue avec le couple d'hippopotames, dont le transfert a été reporté à octobre: "la femelle était trop énervée. Elle a commencé à plier la caisse et risquait de se blesser", raconte Delphine Roullet, responsable des mammifères du plus grand parc zoologique de Paris. Comme il est impossible de les endormir sans risques, les soigneurs vont prendre 3 mois, "pour les préparer". 15 girafes resteront sur place, protégées dans leur enclos actuel. "C'est un groupe socialement très structuré et les animaux sont assez âgés", justifie Delphine Roullet.

Ecoutez le témoignage des soigneurs, chargés de déménager les animaux. Un reportage de Nicolas Chauvin :


 

Fermé depuis le 30 novembre, le zoo de Vincennes va être entièrement rénové. Ouvert en 1934, il présentait les animaux sur des enrochements de béton armé, comme un fameux rocher de 65 mètres accueillant des mouflons, ou dans des fosses, mais sans barreaux pour les séparer du public. Jusqu'en 2005, il accueillait des fauves et a même compté une vedette, le célèbre panda géant Yen-Yen qui y a vécu de 1973 à 2000. Mais l'ensemble a mal vieilli et la fréquentation a baissé. Les travaux effectués en 2004 se sont révélés insuffisants.

Sur cette superficie de 14,5 hectares, la mairie de Paris, propriétaire du terrain, souhaite voir émerger un projet écologique "exemplaire" assure Fabienne Giboudeaux, adjointe (Verts) aux espaces verts. Un partenariat public-privé doit être signé à l'automne. "Il s'agit de préserver la biodiversité à travers des espèces en voie de disparition, de favoriser un écosystème local à travers arbres et plantes et d'avoir le "moins d'impact possible sur l'environnement", explique l'élue. Le projet de rénovation est structuré autour de six biozones. Les travaux devraient commencer début 2011.