Jeudi 18 @ Sonar

Publié le 19 juin 2009 par Jekyllethyde


Un petit cortado à la boqueria avant de partir pour le sonar de jour, au programme Tim Exile, Jeff Mills, Jon Hopkins, Filastine et le label Michigan Gostly International avec notamment Lusine playlisté ce mois-ci sur JekyletHyde.

A peine entré dans la cour intérieur du CCB, recouverte pour l’occasion d’un moelleux gazon vert, nous entendons des prides de sons funky provonant du stage principal où un certain «Wizard » enchaine les scratchs et autres passes passes avec aisance… Me rapprochant doucement du stage, je reste sur le cul lorsque je me rends compte que le Wizard en question n’est autre que la légende de Détroit, Jeff Mills. Ne l’ayant jamais vu bouger d’un poil sur scène il est là plus motivé que jamais, dans un style très block party NY 80, enchainant classiques de la Motown à Grand Master Flash, sous un soleil de plombs.

C’est donc un gros smile sur le visage et une insolation dans la poche que je me dirige vers la salle en sous-sol, véritable grotte des temps modernes, où Tim Exile s’adonne à une performance chant / break / et reverb à l’ancienne…

Le temps de me frayer un chemin jusqu’au devant de la scène c’est au tour de l’anglais Jon Hopkins de passer à l’acte pour un set qui justifie, à lui seul, le tarif élevé du Sonar. Un son pur, parfaitement construit sur de lentes montées en puissance débouchant sur une frénésie magique à la frontière de Prodigy et d’Amon Tobin. Une heure de prestation qui laisse des traces, il me faut une petite mousse ! Petit passage donc par la place du Macba où Raùl, vendeur ambulant multilingue fort sympathique, tente de me pigeonner pour un estrella, oubliant qu’il y a à peine un ans de ça je me trouvais chez lui, par pure hazard, à boire un fabuleux thé à la menthe !

La gorge de nouveau humectée, ainsi que 70 centimes de moins dans ma poche, je me dirige vers le Sonar Dôme, salle située à l’extérieur du complex où se produit depuis 20 minutes le catalan Filastine. Malheuresement une méchante queue c’est formée me forçant à rebrousser chemin vers le showcase de Ghostly International où Lusine vient tout juste de commencer. Excellent, je decide donc d’enlever mes chaussures pour profiter au maximum de ce souple gazon artificiel, une cigarette à la bouche, l’œil rivé sur la scène et les tipans batifolant au grès des nappes de sons. Une ambiance adéquate pour cette fin de sonar de jour, le public profite, les gens souris… il est temps de se préparer pour la suite des évènements !

1.30 am : Nous rentrons au Mondo club pour la Brainfeeder party… pourquoi ? Je ne sais pas, il vrai que demain je verrai Gaslamp Killer et Martyn au Sonar de nuit, mais l’idée de voir une nouvelle fois Flying Lotus dans une de ses trances post groovy Hiphop technoide me titille ! Et apparement je ne suis pas le seul, le club est plein à craquer ! Les gens sont sur les tales, les banquettes, parfois les uns sur les autres et atteindre le devant de la scène équivaux à s’introduire dans un hamam finlandais. Gaslamp Killer détruit tout sur son passage laissant les commandes au californien Flying Lotus qui nous offre une démonstration du talent de cette nouvelle scène électronique flirtant entre dustep, Hiphop, jazz et gabber.

Il est 4 heure, et je dois déjà partir, je ne verrai donc pas Martyn, mais c’est pas grave car je pars en direction de l’Apolo rejoindre Robert Hood…