Racing Club de Strasbourg, le retour de Gilbert Gress donne l'envie !

Publié le 20 juin 2009 par Stb

Où était-il ? Oui, où donc avait pu se cacher cet autographe à l’époque accroché aux murs de ma chambre. Il était là, enfin. Il était porteur de sens. Roulements de tambours, fumées blanches et ce bonnet. Tiens, où est-il ce bonnet ? On n’a pas pu le jeter. 30 ans !

Mais que le temps passe vite. Et là, cette nouvelle : « Gilbert Gress revient » !

Tout un ensemble de souvenirs remontent à la surface. Nous somme en 1979, j’ai dix ans. J’attends mon tour pour recevoir la précieuse signature de celui qui tirait l’équipe. Je me souviens aussi des étiquettes de l’album Panini et de ces samedis où l’on rejoue le match entre copains. Nos héros à l’époque sont locaux. Platini n’est pas encore « vert » ou tout juste, je ne sais plus.

Je suis à la Meinau en cette fin de saison, avec mon père. Strasbourg reçoit Paris. Dans les tribunes populaires, le gamin de 10 ans que je suis n’est pas loin des grilles. La pelouse fascine. A peine le temps d’engager que Jean Jacques Marx place un superbe but. La joie s’empare de la Meinau, le sacre arrivera dans une journée. Strasbourg chante, vibre. Wagner, puis Albert Gemmerich confirment un score sans appel : et un, et deux, et trois zéro !
Strasbourg sera champion !

La saison d’après le Racing vibre et finalement se sera la Meinau qui s’enflammera un soir de septembre 1980 ! Gilbert Gress s’en va. Un vide se fait, une cicatrice. Il reviendra plus tard et là, il revient à nouveau.

Quel défi, et « ambiance vintage » ou non, j’y ai pensé ce matin en passant devant le stade. Oui, quelque chose vibre à nouveau, on est loin du business qui trop souvent dénatura le RCS, on est dans la chaleur et l’odeur du cuir. Celui des chaussures à crampons, du ballon.
J’ai perçu une émotion que je n’avais plus ressentie depuis longtemps, ni en allant à la Meinau, ni en suivant la presse. Quelque chose s’est réveillée. Comme une envie d’y croire à nouveau, de soutenir une Alsace qui gagne.

La tâche sera sans aucun doute très dure, mais je crois bien qu’humblement, je reprendrais le chemin de ces tribunes populaires où résonnent les champs de supporters et où gamins de 10 ans, adolescents, femmes et hommes font toujours des rêves en bleu et blanc.

Stéphane