BTP niçois

Publié le 21 juin 2009 par Jfa

A Nice, pour l’appel d’offres de l’hôpital Pasteur 2, le coût avait été estimé par le services de l’état à 255 millions d’€. Cet appel avait été infructueux, ce qui est relativement rare, et une rallonge de 57 millions d’€ avait été décidée après négociations avec Bouygues et Véolia notamment, qui en réclamaient 80 (soit 10% du déficit hospitalier national), pour des travaux divisés en 4 lots ou phases.

Arrivées à la phase de 2 des travaux, ces entreprises  se sont subitement aperçues qu’il y avait des risques sismiques à Nice (..!), ont donc arrêté les travaux et, nous en sommes là, réclameraient une rallonge de 25 millions d’€, ce qui nous amènerait aux 80 millions d’€ réclamés lors de la précédente négociation.

Ce n’est pas la première fois que de tels faits se passent à Nice. On avait pu les constater déjà  lors de l’aménagement de la ligne 1 du tramway et dans d’autres appels d’offres. Ils se produisent actuellement, sous d’autres formes, notamment la mise à disposition de personnels municipaux, avec la gestion de la fourrière automobile accordée à Véolia.

Il se peut que les services de l’Etat chargés d’établir les coûts prévisionnels des travaux ne soient qu’un ramassis d’incompétents. Mais si non, on pourrait penser à des ententes entre les gros du BTP, aboutissant systématiquement, dès qu’il s’agit de marchés publics, à des surcoûts à la charge du contribuable.

De mauvaises langues ne se privent pas d’avancer en ce qui concerne Nice que la “concurrence libre et non faussée”, posée comme moteur de la construction européenne, ne s’appliquerait pas à ce secteur où trois ou quatre multinationales d’origine française, très proches de l’entourage de notre omni-président, semblent faire la pluie, les prix et le beau temps. Ce dont se plaignent quasiment toutes les grosses municipalités du pays, indépendamment de leur couleur politique.

Il se peut, bien entendu, que mes supputations dans ce domaine soient pure imagination ou coïncidences, et que ces entreprises soient exemptes de tous reproches. Néanmoins, ce sont des récriminations et une argumentation que j’entends de plus en plus souvent et sur lesquelles il faudrait projeter un peu de lumière.

Les ententes illicites, si elles existent, sont un délit et il semblerait éventuellement opportun que la Municipalité dépose plainte pour en vérifier le bien-fondé ou non.

- “Iran: Elle s’appelait Neda”. ARHV.

- Problématique de la pandémie H1N1. Blog La Recherche.

- “Se suicider ? Mais on passe sa vie à le faire”. Chez Léo Némo (ps- J’ai rajouté la ponctuation pour la clarté des non-initiés).