Home

Publié le 11 juin 2009 par Cinephileamateur
Cinéphile du jour, bonjour !!! Le 5 juin 2009, on avait tous rendez vous avec la Terre. C'est pas moi qui le dit mais l'affiche de "Home", le documentaire diffusé à travers le monde le même jour et ceux gratuitement pour une majorité des cas. Bien que je ne suis pas un écolo à 100%, l'écologie est un sujet qui m'intéresse fortement depuis de nombreuses années et aimant le travail de photographe de Yann Arthus-Bertrand, ce film me tenté beaucoup. Alors pour savoir deux ou trois petites choses au sujet de ce film et connaître mon avis, cliquez sur "Lire la suite"...
"A nous d'écrire la suite de notre histoire... Ensemble."
Il s'agit d'un documentaire français qui est sorti dans nos salles obscures le 5 juin 2009 et dont la durée est de 1 heure 30 (version télévisée) et 2 heures (version cinéma).
"Home" est un film écris et réalisé par Yann Arthus-Bertrand.
Le film à été produit par Luc Besson, Denis Carot et François-Henri Pinault.
Le scénario à aussi été co-écris par Isabelle Delannoy, Denis Carot et Yen Le Van.
La bande originale à été composée par Armand Amar.
Film tous publics lors de sa sortie en salles.
Quelques vidéos sur le film

Site officiel du site (français)

La fondation GoodPlanet (français)

WWF (français)

Programme des Nations Unies pour l'environnement (français)

Actioncarbone.org (français)






"Home" a bénéficié d'une sortie mondiale simultanée le 5 juin 2009. Ce long-métrage a en effet montré en même temps dans plus de 50 pays en cette date symbolique qui correspond à la journée mondiale de l'environnement. En complément d'une sortie salles, le film a été diffusé à 20h35 en prime time sur France 2 et fut aussi disponible en dvd. L'objectif de Yann Arthus-Bertrand, réalisateur, de Luc Besson, distributeur, et de François-Henri Pinault, Président du groupe PPR, soutien officiel du film, est ainsi de toucher le plus grand nombre possible, et de nous convaincre que nous avons tous une responsabilité dans l'avenir de notre planète.
S'inscrivant dans la droite lignée du film de Davis Guggenheim, "Une vérité qui dérange", "Home" est, selon le producteur Denis Carot, "un film militant qui, d'emblée, s'assigne pour mission de faire bouger les mentalités, de nous faire prendre conscience des mouvements tectoniques à l'œuvre, de nous inciter à nous engager pour agir". "S'il est vrai qu'aujourd'hui un mouvement de prise de conscience des problèmes écologiques s'empare progressivement de nos sociétés, poursuit-il, les actions pour y faire face sont encore beaucoup trop lentes et trop timides, constat qui constitue en quelque sorte le credo du film : "il est trop tard pour être pessimiste". Mais Home n'est pas qu'un documentaire engagé. C'est un magnifique objet cinématographique. Chaque plan est à couper le souffle et nous montre la Terre, notre Terre, comme jamais nous ne l'avons vue. Chaque image semble nous dire : "regardez comme la Terre est belle, regardez ce que nous sommes en train de détruire, mais surtout regardez toutes ces merveilles qu'il nous reste encore à préserver"."
Yann Arthus-Bertrand a eu l'idée de réaliser ce film en constatant, lors de la projection d' "Une vérité qui dérange" de Davis Guggenheim à l'Assemblée Nationale, à quel point le cinéma pouvait être une énorme caisse de résonance, "plus encore qu'une émission de télévision". "J'ai vu à quel point les spectateurs étaient émus, parfois jusqu'aux larmes, poursuit le réalisateur, et je me suis dit que le long métrage était un excellent moyen de toucher les gens. Cela m'a aussi paru un cheminement naturel après la photographie et les émissions télé. Je m'étais aperçu qu'en photographiant la Terre, je parlais de l'homme, et c'est cette même logique que l'on retrouve au cinéma."
"Home" étant son premier long métrage de cinéma, Yann Arthus-Bertrand a évidemment été confronté à quelques difficultés de tournage. "Quand on vous donne autant d'argent pour faire un film aussi inédit que 'Home' - entièrement tourné depuis un hélicoptère et en haute définition - la responsabilité est énorme, et le stress permanent, explique le cinéaste. J'ai géré tout cela à l'instinct, comme toujours, c'est-à-dire en apprenant sur le tas : nous nous sommes vite rendu compte que l'équipe de tournage devait se réduire, dans l'hélicoptère, à un pilote, un cadreur et un ingénieur vision. Puis il a fallu gérer les contraintes techniques, liées à la nouvelle caméra que nous utilisions, et aux conditions de tournage, différentes pour chacun des pays que nous survolions. J'ai également fait ce film sans scénario, avec une unique page d'intention. Je savais ce que je voulais raconter, mais la narration s'est vraiment construite au fur et à mesure du tournage, notamment l'idée centrale de l'énergie : d'abord l'énergie produite par les bras de l'homme, puis la révolution de ce que nous appelons les "poches de soleil", le pétrole."
Yann Arthus-Bertrand explique comment il a envisagé les aspects commentaire, musique et rythme de son film : "Le commentaire était évidemment primordial : je me suis beaucoup inspiré du travail de Lester Brown, le fameux analyste environnemental américain, et de son Etat du monde. J'ai également collaboré avec Isabelle Delannoy, avec qui je travaille depuis longtemps. Quant à la musique, je l'ai évidemment confiée à Armand Amar, le meilleur ami du monde et l'un des meilleurs musiciens français. C'est aussi un spécialiste des voix et des musiques du monde, et j'avais envie de ce mélange culturel pour le film. Pour le rythme, j'aime la lenteur de l'émerveillement, j'avais donc envie d'un film qui prenne son temps. Les contraintes techniques liées au poids de l'hélicoptère et à la caméra que nous utilisions nous ont conduit à tourner beaucoup de scènes au ralenti, et c'est ce que j'aime dans ce film : il est contemplatif. C'est aussi un film qui s'écoute et se médite : il y a des choses difficiles à entendre dans ce film, mais je n'étais prêt à aucune concession."
C'est Luc Besson qui a eu l'idée du titre "Home". "C'est un titre très symbolique, commente Yann Arthus-Bertrand, puisque l'écologie est la science de la maison."
Yann Arthus-Bertrand explique les implications d'une "compensation carbone" de son film : "Toutes les émissions de gaz carbonique engendrées par le film sont calculées et compensées par des sommes d'argent qui servent à donner de l'énergie propre à ceux qui n'en ont pas. Cela fait dix ans que l'ensemble de mon travail est compensé de la sorte."
Le planning de tournage compte, au bout de l'aventure, 54 pays, 217 jours de prises de vue et 488 heures de rushes.
Voici quelques chiffres donnés par le film :
  • 20 % des hommes consomment plus de 80 % des ressources de la planète.
  • Les dépenses militaires mondiales sont 12 fois plus élevées que l’aide au développement.
  • 5 000 personnes par jour meurent à cause de l’eau insalubre. Un milliard d’hommes n’ont pas accès à l’eau potable.
  • Un milliard de personnes ont faim
  • Plus de 50% des céréales commercialisées dans le monde sont destinées à l’élevage et aux agro-carburants.
  • 40 % des terres cultivables sont dégradées
  • Chaque année, 13 millions d’hectares de forêts disparaissent.
  • Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un amphibien sur trois sont menacés d'extinction.
  • Les espèces s'éteignent à un rythme 1 000 fois supérieur au rythme naturel.
  • Les trois quarts des ressources de pêche sont épuisées, en déclin ou à la limite de l'être.
  • La température moyenne des quinze dernières années à été la plus élevée jamais enregistré.
  • La banquise à perdu 40% de son épaisseur en 40 ans.
  • Il pourrait y avoir 200 millions de réfugiés climatiques avant 2050.

Le budget de "Home" s'est élevé à 12 millions d'euros.




Le casting du film :

Yann Arthus-Bertrand (narrateur version télévisée), Jacques Gamblin (narrateur version cinéma), Salma Hayek (narratrice version hispanophone), Glenn Close (narratrice version anglophone)...
Le synopsis :

En 200 000 ans d'existence, l'homme a rompu l'équilibre sur lequel la Terre vivait depuis 4 milliards d'années. Réchauffement climatique, épuisement des ressources, extinction des espèces : l'homme a mis en péril sa propre demeure. Mais il est trop tard pour être pessimiste : il reste à peine dix ans à l'humanité pour inverser la tendance, prendre conscience de son exploitation démesurée des richesses de la Terre, et changer son mode de consommation.




Bien avant que l'écologie devienne une "mode", le sujet m'intéréssé déjà. J'en parlais souvent autour de moi et même si mes petits gestes peuvent paraître dérisoire, sans être un écolo à 100%, j'essaie dans la mesure du possible de l'être. De plus, grâce à mon meilleur ami qui en est fan, j'ai appris à apprécier le travail de photographe de Yann Arthus-Bertrand donc quand j'ai eu vent de ce projet, cela à tout de suite susciter en moi la curiosité et lors de sa sortie, je n'ai pas pu m'empêcher de voir ce film au cinéma et à la télévision.
Je ne vais pas revenir sur la cause défendue dans ce documentaire. Tout le monde s'accordera à dire qu'il est important de protéger notre planète. Sur ce point là, le film se révèle être un véritable hymne à l'amour à la planète bleue mais aussi en l'Homme en général qui même si il est capable de détruire son eco-système, est capable aussi de le préserver. En commençant par les origines pour ensuite mieux enchaîner avec le présent et les risques qu'ils risquent d'y avoir dans le futur, "Home" dresse un constat qui ne peut nous laisser indifférent. Il est important d'agir et de tout faire pour que la Terre retrouve son équilibre. Le principal défaut du point de vue de cette histoire, c'est que le "scénario" fait l'impasse sur des points très importants tels que le nucléaire par exemple et même si le but du film est atteint, on ne peut s'empêcher de penser que certains sujets aurait du être abordé. Cette absence à au moins le mérite d'ouvrir des débats et de prolonger la conversation après le film. Autre point, j'aurais aimé que le film prennent plus de risque. En effet, si le film propose des solutions comme l'énergie solaire, les éoliennes etc etc, le film oublie de parler du fait que ses énergies coûte encore relativement cher. Les risques sont modérés et je pense qu'il y avait matière à être plus percutant maintenant tout ceci n'est que des détails. Traité de tout dans un film est délicat surtout sur un sujet aussi vaste mais en général, je pense que l'on peut quand même dire que le film à réussi à atteindre le spectateur avec ses propos.
Si les images qui nous sont proposés sont magnifiques, il ne fallait pas non plus oublier l'essentiel à savoir ses propos justement. Sur ce point là, le film va à l'essentiel. Cependant, le ton adopté peu être perçu comme un brin moralisateur. Sans prendre de détour, les dialogues nous disent clairement que c'est à chacun de se prendre en main et d'agir. En gros soit on laisse faire et on attend bien sagement que tout se détruise, soit on agi et on fait en sorte de préserver ce qui reste et de changer nos habitudes de consommations. Si je suis partiellement d'accord sur plusieurs points abordés, je ne pense pas que faire culpabiliser le spectateur soit une bonne idée. C'est juste une question de point de vue mais là encore, je pense qu'il y à d'autres moyens d'être plus pertinent. Viens ensuite le ton adopté par Yann Arthus-Bertrand. C'est à l'image du film très contemplatif. Très lent, je trouve que le timbre de voix du réalisateur ne se prête pas à la narration. Il à eu du mal à me captiver, j'avais plus l'impression d'assister à un cours qu'à un véritable discours de personne engagé (je parle du rendu dans le film bien sûr je ne remets pas en cause l'engagement dans cette cause qui n'est plus à prouver de Yann Arthus-Bertrand ;-) ). Sa voix ne se prête pas du tout à ce genre d'exercice. Sur ce point là, je préfère nettement la version cinéma avec celle de Jacques Gamblin qui lui en revanche à réussi à m'accrocher même si les dialogues sont les mêmes. En tout cas, les dialogues et la façon de raconter cette histoire font que le film subit un manque de rythme surtout au début.
Visuellement, ceux qui aiment les photographies du réalisateur risque fortement d'apprécier son travail dans ce film. La haute définition donne un rendu magnifique et même si les mauvaises langues évoque un retouchage numérique, cela reste quoiqu'il en soit très beau. Vu du ciel, la Terre nous montre une multitude de peintures et on ne peut que rester ébahi devant la beauté des images. C'est un véritable appel au voyage que le film nous fait et même les points noirs du film comme les entreprises ou les villes sont filmés avec le même égard que la nature mettant tout le monde sur la même marche. Une nouvelle fois, c'est très contemplatif, c'est vraiment un film qui se regarde mais le rythme qui peine à arriver fait que par moment j'ai quand même décrocher. Quant à la bande originale de Armand Amar, je l'ai vraiment trouvé très belle même si de temps en temps on sens un petit côté répétitif. Il s'en sors tout de même très bien car sans cette musique, je pense que le rythme du film aurait pu encore plus en pâtir.
Au final, "Home" est un film un peu à part qui mérite d'être vu néanmoins. Je n'arrive pas à en dire que du bien tant je trouve que le film fait l'impasse sur des sujets importants et en même temps, je ne peux pas en dire que du mal tant ce film qui dégage une réelle beauté nous fait prendre conscience de la fragilité de notre planète et de la nécessité urgente de tout faire pour la préservé. Ses défauts se voient très rapidement (ton moralisateur, manque de rythme, narration de Yann Arthus-Bertrand pas captivante...) mais ses qualités aussi (images sublimes, sujet intéressant, initiation à la découverte du monde qui nous entoure...). Que l'on soit écolo ou non, ce film reste toutefois indispensable je pense et ne nous laissera pas indifférent. De plus, la façon dont il à été diffusé me plait bien et je trouve que c'est tout à fait le genre de film qui ne se termine pas après le mot fin, c'est le genre de film qui tend la perche pour ouvrir des débats et quelque soit le côté où on se trouve, qu'on aime ou pas le film, "Home" nous invite à tous nous concerter sur la question de l'environnement en nous faisant prendre conscience qu'il est important d'agir. "A nous d'écrire la suite de notre histoire... Ensemble.", cette phrase résume très bien le film je trouve même si une autre me vient en tête après l'avoir vu, issu de "Terminator 2" (oui oui un autre univers ^^ ) : "Il n'y a pas de destin, mais ce que nous faisons...". C'est un très bon film que je conseille en tout cas et qui j'espère fera changer certaines mentalités. Il est trop tard pour être pessimiste, limitons la casse, protégeons ce qui reste et évoluons. Un film à voir.




La musique du film :

  1. Home part I
  2. Home part II
  3. Home part III
  4. Home part IV
  5. Life I
  6. Black Gold
  7. Whales
  8. Murderous catch
  9. Rake the forest
  10. Cum dederit