Les chrétiens et le panséxualisme militant financé par les deniers publics

Publié le 23 juin 2009 par Hermas
1.-Selon les sentences républicaines de M. Didier BOROTRA, sénateur-maire de Biarritz, il est "honteux" et contraire aux "lois républicaines" qu'un évêque catholique français, titulaire de son diocèse, proteste publiquement et privativement contre cet étalage de vulgarité provocante et de militantisme sectaire qu'est une "gay pride", qui porte atteinte aussi bien à la dignité des croyants qu'à celle des personnes homosexuelles elles-mêmes, réduites aux débordements de leur sexualité.
C'est qu'il y a, en cette société progressiste, des critères qui nous échappent.
En voici un exemple. La femme, voyez-vous, a droit au respect de sa dignité. Elle a droit à égalité de traitement, de considération, d'avancement, de représentation. Osez faire passer une annonce pour recruter spécialement un homme à un poste donné, et vous verrez ce qui risque de vous arriver. Osez prétendre, jusque dans le sanctuaire des églises, que la femme n'y a peut-être pas sa place : sexisme ! discrimination! péché contre la Nation ! Mais dans le même temps, vous voyez, partout, dans la rue, la presse, la télévision, une exploitation inouïe de la femme, ravalée au rang de marchandise commerciale. Voulez-vous vendre une brosse à dents, un voyage, une crème fouettée, une voiture, des double-vitages, une boisson pétillante ou même du droit, à en croire un site d'une avocate parisienne ? Faites usage du corps de la femme, et dénudé de préférence ! On a tellement grincé des dents contre la vision de la "femme objet", prétendument associée aux moeurs ringardes des temps obscurs ! Ah, la belle blague, la grotesque farce ! Jamais l'exploitation de la femme-objet n'aura été aussi visible, collective, massive,  mercantile, triomphante et universelle ! Et entendez-vous jamais protester contre cet état de fait, notamment nos politiciens et donneurs de leçon médiatiques ? Entendez-vous seulement une de nos Militantes attitrée, gouvernementales ou non ? Jamais.
Pour les fameuses "gay pride", itou. Ce qui va dans le sens de la perversion a l'aval des "lois républicaines", à ce qu'il paraît, si l'on en croit M. BOROTRA. Ce qui leur résiste est "honteux". La société progressiste est contre (si, si) le "communautarisme", mais elle considère que les revendications identitaires d'un lobby homosexuel minoritaire constituent une expression pertinente et nécessaire de la vie sociale, une expression légitime et respectable de la liberté, à l'encontre des protestations qu'elles font naître, qui sont  paraît-il contraires aux droits d'expression. Se mêler, de la part d'un êvêque, de rappeler un maire et sénateur à ses devoirs - s'il ne le fait pas, lui, qui le fera ? - c'est s'immiscer dans les "affaires de la mairie" (sic : voir article précédent).
2.- A propos de mairie, un commentaire de nos lecteurs nous invite à pousser plus loin nos investigations, à propos de cette association dénommée les "Soeurs de la perpétuelle indulgence", qui est au coeur de la protestation de Mgr AILLET auprès du maire de Biarritz, le si tolérant M. BOROTRA. Rappelons que ces "Soeurs", qui se présentent comme des "nonnes du XXIème siècle" sont des militantes de l'homosexualité, de la lutte contre "l'homophobie" et de l'avortement, et se proposent, paraît-il, d'accompagner des malades du sida.
Il est intéressant à cet égard de relever qu'une certaine Francine BAVAY, vice-présidente (verte, vous savez, comme les petits bonshommes du même nom) au Conseil régional d’Ile-de-France, a proposé de subventionner cette association dans le cadre de l’action régionale dans le domaine de la santé. De fait, le 28 mai dernier, le Conseil régional, avec le soutien de son président, M.  Jean-Paul HUCHON (PS), a voté cette subvention. Cette somme est destinée - tenez-vous encore mieux - à la « réalisation d’un documentaire destiné à des actions de prévention et d’éducation à la santé notamment en milieu festif » qui coûtera au total 47.927 euros. La région prendra à sa charge cette oeuvre civilisatrice à hauteur de 23.000 euros, la mairie de Paris prendra à sa charge 19.927 euros, et l'Etat, par la Direction générale de la santé, la financera à hauteur de 5.000 euros. Il est donc prévu que ce documentaire sera financé à 100% par les contribuables.
Pour être juste, il convient de souligner que le MoDem, auquel appartient M. BOROTRA, [qui, à Biarritz, défend les exhibitions sacrilèges de ladite association contre l'évêque du lieu], s'est opposé à cette subvention, laquelle n'a été adoptée qu'avec l'appui des partis de gauche (PS, PC, Verts). "Vérité en deçà erreur au-delà...", c'est connu.
On rappellera également que l'AGRIF, c'est-à-dire l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne, a déposé plainte pour détournement de fonds publics. A cette occasion, elle a publié le communiqué suivant :

Le Conseil Régional d’Ile-de-France s’apprête  à voter ce jeudi une subvention de 23 000 €  à l’organisation dite « les sœurs de la perpétuelle indulgence » qui utilise par dérision anti-chrétienne l’image et l'habit des religieuses catholiques. La Mairie de Paris va financer pour sa part à hauteur de 19 927 €.

Ces « sœurs » prétendent sans vergogne militer contre l’homophobie et le SIDA.

Or pour lutter efficacement contre le SIDA il y a d’abord les moyens de la recherche médicale. Les « sœurs » en question qui se promènent dans les gay-pride, ou manifestations dites de « la sainte capote », généralement habillées par devant et dénudées par derrière, ne se préoccupent évidemment pas de recherche médicale ni de subventions sans discrimination aux malades.

Bien au contraire, elles agissent pour une banalisation des mœurs qui sont leur affaire mais qui ne vont pas à l’encontre du développement de cette maladie.

Subventionner leur association de pitoyable carnaval exhibitionniste, c’est d’abord une injure à toutes les religieuses qui, de par le monde, dans les dispensaires et les hôpitaux se dévouent aux malades dans la discrétion et l’humilité, souvent jusqu’au sacrifice de leur vie . Mais cela constitue évidemment un cynique et intolérable détournement de fonds publics.

Aussi l’AGRIF a d’ores et déjà chargé l’un de ses avocats de mettre en œuvre les plaintes qui s’imposent contre l’association, contre le Conseil Régional d’Ile-de-France et contre la ville de Paris. 


Les catholiques, par tous les moyens de droit dont ils disposent, ont le devoir de s'opposer aux groupes destructeurs qui, sous couvert de liberté, écrasent celle des autres, et sous couvert de la loi, méprisent leurs droits et avilissent la société.