Gouvernement Fillon : un remaniement plus large que prévu

Publié le 24 juin 2009 par Frédéric-Michel Chevalier

L'Elysée a annoncé hier soir un remaniement ministériel plus large que prévu. Huit ministres quittent le gouvernement Fillon. Ce remaniement a commencé par une surprise : Frédéric Mitterrand, neveu de l'ancien président de la République et actuel directeur de la Villa Médicis à Rome, a annoncé lui-même sa nomination à la Culture en remplacement de Christine Albanel.

Michèle Alliot-Marie quitte le ministère de l'Intérieur pour celui de la Justice où elle remplace Rachida Dati. Nicolas Sarkozy a nommé Brice Hortefeux au ministère de l'Intérieur.

Xavier Darcos a été nommé ministre du Travail. Luc Chatel a été promu à l'Education nationale. Il reste porte-parole du gouvernement. L'ancien ministre et maire de Nice Christian Estrosi a été nommé à l'Industrie.

Au ministère de l'Agriculture, c'est finalement le villepiniste Bruno Le Maire, actuel secrétaire d'état aux Affaires européennes, qui succède à Michel Barnier.

Le sénateur Henri de Raincourt va remplacer Roger Karoutchi aux Relations avec le Parlement.

Dernière surprise : la populaire secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade change de portefeuille et remplace Bernard Laporte aux Sports.

Côté partants, outre Christine Albanel, Roger Karoutchi, Bernard Laporte et Yves Jégo quittent le gouvernement. Ce dernier est remplacé à l'Outre-mer par la conseillère à l'Elysée Marie-Luce Penchard. Christine Boutin n'a pas non plus sauvé sa place.

En ce qui concerne Roger Karoutchi, élu de notre département, les rumeurs le pressentent pour prendre la présidence de la RATP en juillet, en remplacement de Pierre Mongin, qui ne devrait pas être reconduit dans ses fonctions.

Malgré les voix qui s'étaient élevées à droite ces derniers jours, l'ouverture est confirmée. Preuve qu'il ne s'agissait pas d'un gadget post électoral, mais bien d'une rupture dans la façon de gouverner. Jean-Marie Bockel est promu. Côté sympbole, elle s'étend même au nom de l'ancien président de la République, même si Frédéric Mitterrand avait déjà pris ses distances avec la gauche en 1995. Elle s'élargit aussi au MoDem, avec la nomination de Michel Mercier, trésorier du parti de François Bayrou.

On connait donc désormais l'équipe qui aura la charge de conduire la politique définie par Nicolas Sarkozy dans son discours devant le Congrès.