L’accord secret conclu pour la vente de trois sous-marins aurait garantit aux dignitaires pakistanais de juteuses commissions, à l’industrie française de l’armement un joli contrat (de 825 millions d’euros) et au Premier ministre Édouard Balladur un pactole, sous forme de rétrocommissions, pour financer sa campagne électorale des présidentielles de 1995. Mais patatras ! C’est Chirac qui est élu. Alors il coupe les vannes : plus question que Balladur puisse disposer d’un tel trésor de guerre. Les intermédiaires véreux n’auront plus un sou.
Etrangement, le ministre de la Défense Hervé Morin a fait voter un texte le 16 juin dernier pour durcir les règles en vigueur pour la protection du secret défense en l’étendant à des lieux et en durcissant les procédures de perquisitions.
Charles Millon, ancien ministre de la défense, a reconnu, mercredi 24 juin, avoir bloqué “le versement des commissions pouvant donner lieu à des rétrocommissions”. L’ancien ministre de Jacques Chirac apporte ainsi un peu plus de poids à la thèse selon laquelle l’attentat de Karachi du 8 mai 2002 serait lié à l’arrêt du versement de ces commissions par la France.
Voilà effectivement un bien jolie fable Monsieur le Président !
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