Que savez-vous des morts ? - Alain Claret

Publié le 30 juin 2009 par La_liseuse

Vous l’avez peut-être remarqué mais à force de remettre l’écriture de chroniques au lendemain - un bon mois pour être exact -, on en devient presque paresseux. Alors quand le blog-it express annonce 3 billets à venir, on se met un coup de pied au derrière afin de s’y mettre pour de bon. Et c’est comme faire du vélo. Ça ne s'oublie pas. C’est juste un peu plus long à revenir surtout quand les souvenirs d’une lecture s’estompent dangereusement. Bref une lecture sympa mais qui s’oublie un peu trop vite à mon goût.


Editions Pocket - Policier - Mars 2009 - 288 pages
Présentation de l'éditeur : Il l’avait senti en la voyant courir : elle contenait tout l’enfer en elle. Et n’attendait que lui pour faire déferler sur le monde des démons oubliés… Lui-même, ancien flic, âme errante, ayant tout perdu à commencer par sa femme et ses enfants, n’espère plus rien du ciel. C’est sans émotion qu’il obéit aux ordres de Polder, avocat louche qui a été l’amant de son épouse. Les basses besognes sont son quotidien. Aussi kidnapper cette jeune fille, en plein jogging au bois de Boulogne, n’a-t-il rien d’exceptionnel. Mais les plans de Polder sont impénétrables : sitôt la demoiselle soustraite aux milieux troubles où elle évolue, la situation s’emballe. Mafia russe, guerre de Tchétchénie, passé inavouable des services de renseignements français : dans ce gigantesque bourbier, personne n’est à l’abri, pas même sa propre famille. La boîte de Pandore est ouverte, et ne pourra se refermer que dans le sang…
Ancien flic, le narrateur travaille depuis sa sortie de prison pour un avocat plutôt douteux, Polder. Etrange coup du sort, ce dernier qui l’a fait sortir de taule, n’est autre que l’amant de sa femme et la cause de son emprisonnement. Le boulot que lui confie l’avocat est dangereux mais que ne ferait-il pas pour se rapprocher de ses enfants dont il a perdu la garde. Sa vie bascule quand il enlève Lorraine, maîtresse d’un mafieux russe. Pourtant habitué à la violence urbaine, il n’imaginait pas qu’une autre guerre se jouait en haut lieu, menée par les services secrets, la politique ou encore la finance internationale. Une course contre la montre commence pour lui car ses enfants sont aussi menacés.

Entre brutalité et poésie, il est clair qu’Alain Claret a une écriture bien à lui. Une quête incessante de la beauté dans chaque description, chaque sentiment, presque jusqu’à l’obsession. Tel un fil rouge qui angoisse le narrateur, l’automne déploie sa parure sang et or au fil des pages. C’est beau ! oui… mais dans un polar, et ce de façon continue, cela devient un brin indigeste. Malgré tout, l’intrigue est bien construite et s’appuie en partie sur la mythologie romaine en faisant intervenir les furies, figures féminines persécutrices. Dans cette sombre histoire, la violence est devenue un fait banal, même pour notre héros qui en fait bien peu de cas. Un roman original de par son style mais qui peut se révéler à double tranchant !