52 livres en 52 semaines : Shenzhen

Publié le 05 juillet 2009 par Epicure

Courte pause de ma lecture “sans images” (Bella Italia de Frances Mayes), pour une nouvelle incursion dans l’univers du bédéiste québécois Guy Delisle. Après Chroniques Birmanes et Pyongyang, ne me manquait plus que Shenzhen pour compléter les récits de ses séjours dans des endroits assez peu conventionnels où la répression règne plus souvent qu’autrement.

J’ai lu ses BD dans un ordre chronologique inversé, Shenzhen étant en fait son premier récit qui raconte un passage de 3 mois là-bas, en 1997, lors d’un contrat pour un studio d’animation. Le plus ironique et quasiment drôle dans ce cas-ci, c’est qu’il s’y est emmerdé pendant 3 mois, au travail comme dans ses temps libres. Malgré la monotonie, il s’est quand même astreint à la discipline quotidienne d’écrire chaque soir le résumé de sa journée, avec l’objectif éventuel d’illustrer son expérience en BD. Il en vient même à écrire : « Tourner en rond dans une chambre d’hôtel, même en Chine, me semble un peu mince comme péripétie pour intéresser un lecteur. » Eh bien oui, malgré ses craintes il réussit à nous garder captivés!

Certes Shenzhen est sans doute le plus faible de la trilogie, sauf que ça n’enlève rien au plaisir de la lecture. Comme il le réussit si bien avec les 2 autres, sa façon de faire découvrir les mœurs et la culture d’un peuple étranger par le dessin est géniale. Pas évident à décrire mais mettons que je tente de vous donner un petit exemple : il raconte sa visite dans un cabinet de dentistes, lors d’un voyage précédent en Chine. Dentistes. Chine. Une image vaut 1000 mots!

Même je l’ai déjà fait à quelques reprises, je vous conseille encore vivement de plonger dans les BD de Guy Delisle. Pour de l’exotisme vécu au quotidien, du documentaire en dessins. En attendant, visitez son blogue qu’il tient depuis Jérusalem où il habite pour un an. Il y publie régulièrement des croquis.