Les affinités électives

Par Pralinerie @Pralinerie

J’avais une envie de classique. Alors j’ai pris un petit Goethe. C’est amusant, je n’ai pas l’impression qu’il ait beaucoup la cote sur la blogoboule, je ne me souviens pas en avoir entendu parler récemment. Pour tout vous dire, Les souffrances du jeune Werther m’avait semblé assez pénible. Mais là ça commençait plutôt mieux.

Charlotte et Edouard sont deux anciens amoureux qui se sont mariés par obligation à des personnes qu'ils n'aimaient pas et viennent de se retrouver après le décès de leurs conjoints. Ils reçoivent chez eux le capitaine, un ami d’Edouard puis Odile, la nièce de Charlotte. Progressivement, les époux vont voir naître des sentiments pour l’invité de l’autre alors qu’ils escomptaient voir les invités se plaire. La suite est très dix-huitième, on parle, on s’interroge, on s’amuse ou on fait la guerre pour trouver une solution à ce problème de conscience. Il y a des aspects presque rousseauistes pour moi chez Goethe. Et tout ça, dans un joli domaine où l’on aime lire, jardiner, construire, coudre, une vraie petite vie bourgeoise tranquille. On devait s’ennuyer un peu quand même… Mais à la lecture, pas d’ennui, un peu d’agacement devant les tergiversations et le centre de l’intrigue qui ne semble que délayer la sauce.

Par contre gros coup de gueule contre la quatrième de couv' de l’édition folio. Celle ci reprend exactement le dernier paragraphe du livre. Alors je veux bien que ce ne soit pas forcément la fin le plus important, ça déflore quand même toute l’intrigue et je trouve ça scandaleux !!!