Swashbuckle, à l’abordage !

Publié le 08 juillet 2009 par Laurent Gilot @metalincmag

Cette bande de joyeux drilles ricains n’a pas son pareil pour mettre le feu aux poudres. Leur thrash metal incisif et corrosif vous saute à la gueule sans crier gare comme en atteste leur nouvel opus “Back To The Noose”. Explications en compagnie de l’amiral Nobeard, bassiste et chanteur de ce trio iconoclaste.
Peux-tu nous en dire plus sur la création de Swashbuckle ? Etes-vous des fans de Johnny Depp et « Pirates des Caraïbes » ? Avez-vous été influencés par des formations comme S.O.D. ou Tankard ?
Amiral Nobeard : Oyez ! Ce projet a démarré aux débuts de l’année 2005. Nous avons sortie quelques démos puis joué dans quelques clubs locaux du New Jersey avant de se faire remarquer par le label indépendant Bald Freak Music en 2006 pour le compte duquel nous avons réalisé notre premier album : “Crewed By The Damned”. Par la suite, nous avons écumé toute la côte est et le middle-west avec notre groupe de pirates du thrash metal. Apparemment, nos exploits de piraterie sont arrivés jusqu’aux oreilles de Maurizio Iacono, de Hard Impact management (Kataklysm), et Nuclear Blast a commencé à s’intéresser à nous. Sinon, le nom du groupe provient d’un soir de bagarre entre ivrognes dans un bar. Nous commencions à nous castagner lorsqu’un membre de notre groupe a crié : “Swashbuckle !”. Nous avons alors tous dégainés nos épées et nous avons été victorieux de nos adversaires. Nous aimons la façon dont ce nom sonne, c’est pour ça que nous l’avons adopté. Au sujet de l’influence du film “Pirates des Caraïbes”, notre guitariste, Commodore RedRum, adore la trilogie. Quant à nos sources d’inspiration, tu as frappé dans le mille ! Nous sommes très influencés par des groupes comme S.O.D., Tankard, D.R.I., Testament, Megadeth, Anthrax, Slayer, enfin, tu vois, tous les trucs bien dans le genre. Nous aimons beaucoup tout ce qui est thrash et crossover.

Au départ, ce groupe était-il une “joke” avant que cela ne devienne plus sérieux lorsque vous avez gagné le concours Nuclear Blast sur myspace ?
Nous sommes très sérieux lorsqu’il s’agit de s ‘éclater et de jouer du metal. Il est vrai que nous avons gravi un échelon supplémentaire en nous retrouvant signé sur le label Nuclear Blast… Mais, cela ne nous a pas changé. Nous sommes toujours ces pirates qui aiment le metal, le fun et faire les idiots. Bon, il est vrai que notre agenda de tournée s’est considérablement rempli, notre disque va sortir sur un label phare du genre et nos morceaux font se propager à travers le monde. Mais, cela ne va pas nous empêcher de continuer à écrire des chansons avec des paroles idiotes qui parlent de piraterie. Rien n’a changé, nous sommes toujours une bande de joyeux lurons.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’enregistrement de « Back To The Noose » ? Comment s’est passé votre collaboration avec Ron Thal (producteur et guitariste de Guns N’Roses) ? Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Ce disque a été enregistré, produit et mixé avec notre ami Len Carmichael aux studios Sound Of The Revolution à Ewing (New Jersey, USA). À l’origine, nous voulions élever notre niveau de bêtise sur ce disque (rires). Il est vrai que c’était l’enfer d’écrire et d’enregistrer cet album et on espère que tous ceux qui vont l’écouter prendront autant de plaisir que nous on a eu à le faire. Au cours de ces quatre dernières années, Ron Thal est devenu notre mentor. C’est un incroyable guitariste, un excellent producteur et un très bon ami. Il a joué quelques solos sur ce disque et ils nous a aidé tout au long de la production jusqu’au mixage final. Il y a 4 ans, Ron a assisté à l’un de nos concerts au Dingy bar et il nous a fait signer sur un petit label du nom de Bald Freak Music qui a réalisé notre premier album “Crewed By The Damned”. Ron nous a vraiment encouragé et nous avons essayé de lui renvoyer la balle du mieux que l’on pouvait. Tous ceux qui lisent cette interview devraient donc se précipiter sur les disques de Bumblefoot (aka Ron Thal). Ce sont de vraies tueries !

Vous êtes capables de passer d’un morceau acoustique, comme “Cloudy With A Chance Of Piracy”, à des titres très violents comme “We Sunk Our Battleship”. Est-ce que c’est important pour vous de montrer que vous pouvez jouer sur les deux tableaux ?
En fait, c’est assez facile. Quand tu prends une guitare acoustique, tu commences à vouloir jouer d’une manière mélodique… Puis, quand tu attrapes une guitare électrique, tu commences à vouloir jouer le plus vite possible. Nous avons toujours souhaité composer des morceaux thrash rapides et agressifs tout en développant des morceaux plus acoustiques. Cela ajoute une certaine atmosphère au disque. Après s’être complètement défoulé sur un titre de speed metal, pourquoi ne pas avoir un moment d’accalmie avant la prochaine tempête ?

Accordez-vous de l’attention à l’écriture de vos paroles ?
Non, en fait, on écrit des mots sur un tableau puis on en choisit un au hasard. Ensuite, nous écrivons une chanson autour de celui-ci (rires). Plus sérieusement, nous accordons une grand attention à ce que l’on écrit, c’est comme ça que nous développons au mieux nos histoires de pirate.

Pouvez-vous nous en dire plus sur cette bande-son délirante que l’on peut entendre sur “Rime Of The Haggard Mariner” ?
A la base, nous voulions développer une sorte d’histoire conceptuelle au sein de ce disque. C’est pour cela que nous avons introduit un certain nombre d’interludes pour expliquer ce qui se passe entre les morceaux et ce qui va arriver. The Haggard Mariner est un personnage qui se ballade avec son albatros sur l’épaule et qui cherche toujours quelque chose à faire. Nous lui avons donc demandé de relater nos actes de pillage et de piraterie à la population. On dirait que cela a bien fonctionné. C’est une autre façon pour nous de nous marrer.

Quelle va être la prochaine étape pour Swashbuckle ? Allez-vous partir à l’abordage du vieux continent ?
Nous allons jouer au Paganfest (Francfort) en septembre avec des groupes comme Korpiklaani, Die Apokalyptischen, Unleashed, Alestorm, et Ex Deo. Ca va être un grand moment. Nous allons ensuite continuer notre tournée jusqu’à la fin de l’année afin de défendre notre album, “Back To The Noose”, sur les routes dans différents pays. Donc surveillez bien vos calendriers et répondez présent à notre venue !

Propos recueillis par Laurent Gilot
Photo : DR

Swashbuckle, Back To The Noose (Nuclear Blast/Pias)
Sortie le24 juillet 2009

En concert à l’Elysée Montmartre le 21 septembre 2009