Déséquilibre

Publié le 01 juillet 2009 par Csp
C'est une vive émotion qui s'est emparée des Nations Unies à l'annonce d'un coup d'État foiré au Honduras. De toutes les officines gauchistes s'élèvent des petits couinements pour tenter de faire passer les bidouilles créatives du putschiste comme légitimes, en renversant la notion de coup d'état et en essayant de faire croire à l'illégitimité du régime en place dont l'emploi de la force pour maintenir l'ordre a vivement choqué les pays occidentaux. Il n'est qu'à lire dans le lien fourni précédemment les commentaires pathétiques des petits révolutionnaires de salon pour se convaincre de la vision totalement alternative de la démocratie qu'ils développent au contact répété avec les communistes d'arrière-court. N'ayant manifestement jamais compris comment fonctionnait une constitution et se torchant probablement du droit dès que celui-ci enquiquine prodigieusement leurs petites poussées socialistes, ils en viennent tout naturellement à invoquer la tarte à la crème de la politique internationale, à savoir la CIA et les vilains zaméricains qui ne peuvent, bien sûr, qu'avoir maille à partir dans le kickage en règle de Zelaya, conservateur viré gaucho de pacotille.
On peut ainsi s'étonner que Ban Ki Moon, le secrétaire de l'institution la plus acquise aux droits de l'homme comme l'ont prouvé sa présidence et toutes les années passées, monte au créneau pour rouspéter de l'application de la constitution hondurienne.
Même les institutions européennes, décidemment plus à même d'aller donner des leçons en dehors de ses frontières que de faire respecter quelques principes économiques de bases à l'intérieur, se piquent d'exprimer une condamnation.
Evidemment, officiellement, sur mon "autre" blog, je vais m'empresser de pleurnicher - c'est mon petit côté à la fois tendre et casse-couille, comme un bonbon au bromure, quoi - en trouvant que tout le monde est contre mon gentil gauchiste hondurien. Snif.
Mais bon. C'est vrai aussi que, soyons clairs, tout le monde se fiche du Honduras comme de sa première chemise.
Un peu comme le Vénézuela, d'ailleurs. On sait pertinemment bien que ces fanfarons vaguement élus, une fois parvenus au pouvoir, sont tous les mêmes. Chavez, la famille Kirchner, Lula, Zelaya, tout ça, ça commence avec le sourire et le socialisme décérébré et bondissant, et ensuite, la dure réalité, la corruption, l'envie de pouvoir rendent les choses plus compliqué. Alors on choisit le pragmatisme un peu bébète comme Lula, on essuie une défaite cuisante comme Kirchner, on se prend un rateau comme Zelaya ou on vire à la gentille dictature comme Chavez. Ensuite, bien sûr, on connaît le chemin, il suffit de regarder Cuba. Super pour les cigares, la cata pour tout le reste.
Comme on le voit, ce n'est pas parce qu'il se passe des choses dans un pays vachement loin qu'il faut y immédiatement l'interpréter sous l'angle archi-usé "La CIA réactionnaire sabote le mouvement démocratique populaire entamé depuis quelques années et qui avait permis une vraie relance de l'économie locale, Saint Staline, priez pour nous".
Mais nous vivons bien malheureusement dans une démocratie de lopettes où les principaux leaders d'opinion savent bien qu'il faut flatter le crétin gauchiste pour amasser du vote et, dans un second temps, un butin juteux sur leur dos. Et cette constante politocarde, ça marche comme les feux de croisement sur les voitures. En tous lieux et en tous temps.