Test : Fuel, le jeu de course apocalyptique

Publié le 11 juillet 2009 par Guls
Après un magnifique Motorstorm sur PS3 qui a beaucoup fait parler de lui, la concurrence n'a pas tardé avec l'arrivée de Fuel, développé par un studio indépendant de la région de Bordeaux. Alors, l'outsider français peut-il se hisser au niveau de son grand frère soutenu par Sony ? Notre réponse en test...

Race never changes

Fuel est un jeu de course multi-véhicules se déroulant dans un futur factice où une large partie de la population américaine aurait fuit les Etats-Unis, laissant ses grandes étendues sauvages à un groupe de fous furieux passant leur temps à se lancer des défis sur divers véhicules. Vous faites partie de ce groupe, et êtes bien décidé à montrer que vous êtes le meilleur.
Ne vous détrompez cependant pas : ce petit bout d'histoire est probablement le seul que vous verrez dans le jeu, mais il est présent pour justifier les 14 000 km² de territoire vierge (record du monde du plus grand jeu vidéo) que vous allez pouvoir arpenter au fil des quelques 70 courses et des 190 défis.

Un peu de tourisme


Fuel est donc un jeu de course dans lequel vous allez pouvoir contrôler les nombreux véhicules disponibles (70 annoncés divisés en moto, quad, buggy, 4x4 et camion) pour affronter d'autres doux-dingues au gré de courses et de défis variés (contre la montre, stock-car, etc.). Entre deux courses faisant progresser votre carrière, vous aurez également la possibilité de passer en mode "free ride" pour explorer à loisir le monde ouvert du jeu, et ainsi récolter divers bonus ou éléments de personnalisation de votre avatar (vêtements, véhicules, tatouages, etc.) ou tout simplement découvrir quelques magnifiques paysages présents dans le jeu.
Ce mode libre, intéressant mais assez peu utile dans les faits, est surtout là pour souligner une fois de plus la taille du monde mais également le travail graphique effectué sur les paysages. Ceux-ci, bien que finalement assez peu variés, sont tout bonnement magnifiques. Effets de lumière, cycle jour/nuit, effets météo, les développeurs d'Asobo ont tout fait pour vous émerveiller durant les courses, excepté pour ce qui est du rendu de l'eau, étonnamment affreux par rapport au reste des graphismes.

Roulez petits bolides
Les différents véhicules contrôlables ont chacun un feeling bien différent et il faudra se réhabituer entre les courses. Ainsi, certains sont plus adaptés aux courses sur route qu'au tout-terrain, et ces spécialités se retrouveront encore plus dans les courses à véhicules mêlés ou chaque concurrent prendra un chemin différent. Car oui, le hors-piste est présent dans Fuel et même encouragé. Dans la plupart des modes de jeu, vous pouvez choisir votre propre itinéraire pour aller d'un point A à un point B, sans restriction si ce n'est le risque de se retrouver embourbé jusqu'au trognon ou de se crasher contre un arbre.
La gestion des dégâts justement, n'est représentée que par une petite aiguille près de votre compteur de vitesse. Si vous avez un accident et que votre résistance est faible, vous aurez simplement droit à un écran de chargement quelques secondes et à un nouveau véhicule. On aurait apprécié une petite explosion mais il semble que, à l'instar de l'eau dont on parlait au-dessus, cela soit passé à la trappe. Impossible également de faire de vrais dégâts à vos adversaires si ce n'est en les poussant contre les obstacles qui jonchent le chemin. Pour un groupe de tarés post-apocalyptiques, les chauffards de Fuel sont étrangement calmes et disciplinés. Gageons que l'éditeur du jeu voulait vraiment avoir sa validation 7 ans et plus !

Par petites touches
Fuel est un jeu dont certaines petites touches font plaisir, et d'autres ont tendance à avoir un effet répulsif. Ainsi, le rythme très rapide des courses sera très régulièrement gâché par les temps de chargements interminables et omniprésents. La musique également est plutôt agréable mais très répétitive et en devient énervante. Le niveau de difficulté est bien dosé, mais même sur les longs circuits, une seule erreur vous condamnera presque tout le temps à recommencer la course entière, d'autant plus que seule la première place a de la valeur pour progresser dans le mode carrière.

Conclusion
Fuel est un jeu de courses magnifique et rafraîchissant qui a l'avantage, par rapport à son concurrent Motorstorm, d'être accessible également sur Xbox 360 et PC. Souffrant de quelques petits défauts parfois énervants, il n'en est pas moins un titre plein de style qui montre que les studios indépendants français peuvent encore créer la surprise là où on ne les attend pas !