Organiser la conversation avant d'animer la communauté

Publié le 11 juillet 2009 par Anthony Hamelle

Billet croisé avec Netpolitique

En anglais, le titre du présent billet serait "Conversation Management comes before Community Management". C'est un des enseignements de la dernière série de visites entreprises par Barack Obama en Russie, en Italie et plus particulièrement au Ghana. On a longuement discouru des talents de community management (animation de communauté) du candidat Obama, pour remporter l'élection, puis de la Maison blanche, pour faire avancer son programme de réformes face à un Congrès jamais soumis, sous sa présidence. Mais au-delà de cette capacité à mobiliser ses communautés de soutiens, les équipes digital de Barack Obama savent bien qu'il convient également de jouer quelques notes de conversation management afin de faire vivre ses différentes interventions et initiatives dans un agenda médiatique qui ne l'attend pas toujours - nonobstant l'intérêt indéniable que Barack Obama suscite encore auprès de foules nombreuses partout dans le monde.

Aussi la visite de Barack Obama au Ghana, à l'occasion de laquelle le président des Etats-Unis a prononcé un discours (disponible en cinq langues) portant notamment sur l'importance d'un épanouissement démocratique de l'Afrique pour son développement économique et social, a été accompagnée par un dispositif très adapté d'animation de la conversation. Outre l'événement créé sur Facebook, on retiendra surtout la création d'unhashtag (marqueur) dédié pour Twitter, sans doute à destination des citoyens américains utilisateurs du service de conversations instantanées, et bien sur la mise en place d'un système de collecte d'opinions et de messages via SMS à destination des habitants de différents pays africains. Cette dernière initiative, à laquelle The White African a semble-t-il contribuée, révèle la volonté de Barack Obama de créer une dynamique de participation, avec des outils adaptés, auprès des citoyens de pays tiers dans le cadre de sa politique étrangère.

Au final, la Maison blanche nous livre un nouvel exemple de sa stratégie d'inscription dans les conversations individuelles et leur dynamique, et pas seulement dans les messages diffusés par les médias de masse...