Tour de France 2009 : 9ème étape Saint-Gaudens - Tarbes (résumé)

Publié le 14 juillet 2009 par Julien Holtz
En voilà un qui ne s'est pas planté au sprint ! Pierrick Fedrigo a vraiment agit comme il le fallait. Dans ces cas-là la meilleure des manières de faire, c'est celle qui réussit ! Comme l'a dit judieusement au départ de l'étape Marc Madiot, on ne se souviendra plus de la 2ème place de Sandy Casar à St Girons dans 8 jours .... Dans un finish où un français peut gagner, la seule chose qui compte c'est de gagner !

Alors dans le dernier virage, ça a frotté entre Pelizotti et Fedrigo pour passer en tête, mais il restait heureusement encore 200m, suffisamment donc pour se recaler dans la roue, reprendre de l'élan, caché contre un léger vent de face puis repartir au sprint pour sauter l'italien juste sur la ligne.

Cette étape composée du Tourmalet a été escamotée. C'est frustrant pour les téléspectateur de ne pas voir de grandes attaques, des tentatives de loin, du baroud ... Les oreillettes, les intérêts des Astana, les places à protéger pour les autres ... La course est verrouillée et même les sprinters se sont dit qu'il pourraient la gagner cette étape, ce qui a amené un peu de suspense pour la fin puisque le peloton s'est mis à rouler sur les échappés dès la descente du Tourmalet pour boucher les 5 min d'écart. 2'30 à 25 km .... Puis finalement 40 secondes à 5 km .... Suffisamment pour aller au bout !

Quelques images à retenir : les grimaces de Voigt dans la montée du Tourmalet, il était cuit ! Le monde hallucinant au sommet du Tourmalet, j'avais peur que les coureurs soient déséquilibrés !

Les vidéos

Résumé de l'étape


Interview du vainqueur de l'étape
Pierrick Fedrigo



Les réactions

Pierrick Fedrigo "Que du bonheur !" - Le coureur de Bbox a construit sa deuxième victoire sur le Tour de France avec les mêmes ingrédients qu’en 2006 à Gap : un sprint à deux face à un Italien.

« C’est que du bonheur. Nous avons eu une journée difficile, à quatre, puis à trois, puis à deux. Sur la fin je me suis retrouvé avec Pellizotti, dans un contexte tout à fait similaire à ma victoire à Gap en 2006, lorsque j’avais disputé un sprint avec Comesso.

J’avais repéré ce dernier virage en fin de parcours, et je voulais essayer de virer en tête. Je n’ai pas réussi, mais finalement c’était peut-être mieux, car j’ai pu profiter du vent favorable dans les deux cent derniers mètres.

Une deuxième victoire, c’est bien sûr une satisfaction pour l’équipe, surtout que le Tour n’avait pas été très bon pour nous l’année dernière. Mais maintenant il nous reste 15 jours pour se remettre dans la bataille, et aller en chercher une troisième. »


Le coureur italien a été battu à la loyale par Pierrick Fedrigo. Combatif du jour, il pense également au maillot à pois.

« J’ai essayé d’anticiper la confrontation avec Fedrigo en le passant avant le virage, parce que je sais qu’il est plus rapide que moi au sprint. J’ai essayé, mais cela ne s’est pas passé exactement comme je l’avais prévu. Mais ce n’est pas fini, je vais encore essayer. Je savais que ce serait dur de rester à l’avant, mais nous avons toujours pensé que ce serait possible. C’était stressant, car le peloton allait de plus en plus vite dans le final. Si nous avons si bien travaillé, c’est parce que nous savions que ça allait marcher. Mon but, c’était de gagner une étape, mais aussi d’aller chercher le maillot à pois. Et d’ici au Ventoux, nous avons encore beaucoup d’étapes. Ce serait excellent de remporter l’étape du Ventoux, mais je vais prendre les choses jour après jour, et nous verrons bien comment je serai le dernier samedi. »