In tartiflette we trust

Publié le 16 juillet 2009 par Irene

Ce soir, je fais la maline parce que j'ai bu un coup de rosé, mais je n'en menais pas large, cette après-midi, en plein cagnard. Oui, ce truc suspendu plus ou moins dans le vide, là, sur la paroi, c'est bibi. Une via ferrata qu'ils disaient. Faut pas mourir bête, que je m'disais. Bon, ben ça, c'est fait. Niveau D = difficile, a dit le guide. J'aurais préféré PD : peu difficile. Mais c'était difficile et j'en ai bavé. Je me demande même comment j'ai surmonté ma peur alors que je suis incapable de surmonter des trucs a priori moins effrayants… Probablement parce que je n'avais pas le choix : je n'allais pas bloquer toute la cordée, non plus. Gourde, OK, mais pas lourde, quand même.
Palourde, ah… ça me rappelle la mer, ce lieu plat, à 0 m d'altitude. Je le savais déjà, mais ça se confirme : je suis une fille de la mer, née d'un père normand et d'une mère bretonne. Ça laisse des traces et pas seulement pour le goût du beurre demi-sel… La via ferrata ne se gêne pas pour vous le rappeler. "T'es ridicule, ma fille, avec ton casque rouge et tes prises à deux balles, qu'elle te dit, la via ferrata. "Mais ça fera 52 euros, quand même", qu'il te dit, le guide de haute montagne. Heureusement que je n'étais pas sponsorisée par X Noir pour cet exploit sportif : j'aurais coulé la marque ! Mais je n'ai pas tout perdu : en redescendant, dans un pierrier casse-gueule, j'ai été quelques minutes en tête à tête avec un chamois, à quelques mètres de moi. Et ce soir, on a mangé des macarons de l'Auberge du Père Bise. Et ça, croyez-moi, ça se mérite.