Cette condition avait été vécue par le lycéen comme discriminatoire. Soutenu par de nombreuses organisations lycéennes et étudiantes ainsi que par quelques partis politiques, le jeune homme de 17 ans a réussi à obtenir gain de cause.
Le proviseur du lycée Maurice Ravel devant accueillir le lycéen a été obligé de plier sous la pression. Même si Tristan Sadeghi a été l'une des principales têtes des mouvements de contestations durant les deux dernières années au sein de lycée, il ne sera nullement inquiété à ce titre.
Le proviseur, Philippe Guittet, avait justifié sa demande en s'appuyant sur le point du blocage du lycée, non de la contestation en elle-même : « Je ne demande pas qu'il renonce à ses actions militantes, mais aux actions de blocage du lycée, qui sont illégales et coûtent cher à la société » avait-il déclaré à l'AFP.
De son côté, le lycéen, grisé par toutes les manifestations de soutien qu'il a reçues, avait affirmé devant l'AFP : « Je ne signerai pas. C'est inacceptable de faire pression sur moi pour que je signe ce papier ». Tristan Sadeghi pourra donc continuer paisiblement à empêcher ses petits camarades de travailler...