Postcard from Istanbul

Publié le 19 juillet 2009 par Sukie

Je ne vous écris pas d’Istanbul, je suis déjà rentrée. Le crachin, les 20 degrés perdus en l’espace de 5 heures de vol, le dépaysement en moins, les coucher de soleil dépecés de leur odeur de poisson grillé et la nostalgie déjà des quais qui s’animent lorsque le soir tombe et que les lumières au loin voguant sur le Bosphore accompagnent les badauds nocturnes. Ca fait drôle de rentrer. Ca chatouille quelque part sans faire trop rire. Déconnectée d’une culture, reconnectée à une autre. Des choses se passent à quelques 2250 km d’ici sans que l’on se doute vraiment de quoi c’est fait avant de l’avoir vu, touché, goûté. L’animation des rues, le visage de l’autre, ses manières de faire, les bruits, les cris, le chant expressif qui s’élève des mosquées plusieurs fois dans la journée, la densité de la foule qui ferait passer Paris les jours de soldes pour une île presque déserte. Toutes ces petites choses propres à un mode de vie différent de la notre qui prennent part de votre quotidien après quelques jours d’accoutumance. Istanbul, par son immensité, sa diversité, ses mille visages, surprend. Les yeux écarquillés, à chaque quartier, ses découvertes, ses splendeurs et sa réalité, là où les touristes ne s’aventurent pas, et où l’on croise de vieux hommes sur le pas de leur porte et les enfants courir en liberté sans se soucier des taxis et autres véhicules qui roulent trop vite dans les petites rues de la ville. Ici et là, on est allé, se débarrassant jour après jour des poncifs pour se concentrer sur le quotidien stambouliote. Et on a aimé. A suivre.