[test] fuel

Publié le 19 juillet 2009 par Supagame

Dans la vie d’un gamer, on tombe souvent sur un jeu qui nous laisse un gout amer dans la bouche, sur un jeu où l’on se dit qu’on aurait pu passer de supers bon moments mais dont les défauts gâchent tout le reste. Bah c’est ce qui c’est passé avec FUEL, un jeu de course off-road développé par les petits français d’Asobo qui ont eut, je pense, un peu trop la folie des grandeurs.

Un gigantesque bac à sable

Le gros point fort de Fuel, c’est sa carte aux allures surdimensionnées qui fait passer celle de GTA San Andreas pour un petit bac à sable de morveux. Environ 14.000 km² sont disponible pour les amateurs de grandes virées solitaires. Lorsque l’on possède une grande arène de jeu, il faut savoir la dompter et c’est la que Fuel se casse la gueule. Même si les épreuves sont à la pelle, il devient très vite soulant de rouler pour allez de course en course. Les décors sont vides, redondants et on se fait très vite chier (Excusez moi du terme). En plus, il nous arrive de croiser d’autres véhicules en route, mais aucun sentiment de compétition ne se fait sentir. Un mode Freeride est disponible histoire de visiter les lieux. Sympathique au départ, ça devient très vite soulant et on passe à autre chose. Il est également possible de faire quelques courses via le menu, mais l’ergonomie de ce dernier fait peine à voir. En fait, lorsque l’on joue à Fuel, on a ce sentiment d’inachevé et quitte à donner 70 euros à son revendeur, autant en avoir pour son argent

Une conduite bien molle

Lorsque l’on joue à un jeu de voiture, on aime avoir la sensation de s’envoler et de faire ce que l’on ne peut pas faire avec sa petite 306. Sauf qu’ici, même en marche arrière ma 306 va beaucoup plus vite que n’importe quel bolide du jeu. Parmi les motos, quad, camion et autre tout-terrain, l’impression de vitesse est inexistante et il faudra avoir un bon thermos de café entre les cuises pour éviter de piquer du nez lors de courses un peu trop longue. Pour un jeu de course Off-Road, on aurait aimé avoir des courses bien nerveuses et rapides, dans la même veine qu’un Motorstorm Pacific Rift par exemple.

 

La technique passe à la trappe.

S’il y a bien une chose ou Asobo a assureé, c’est dans son tout nouveau système de streaming capable de construire des décors sans chargement à l’aide de simple coordonnées. Pour le coup, ils ont assurés et je leur souhaite tout le bonheur du monde avec. Par contre, même si le moteur a l’air au point de se côté, les graphismes eux, font la gueule. La modélisation des véhicules est simpliste, l’aliasing s’invite partout et le clipping nous rappelle un certain GTA 3, c’est pour vous dire.

 

FUEL 2, une tuerie ?

Il y a quand même un gros point à souligner. C’est que Fuel peut apprendre de ses erreurs et renaitre de ses cendres tel un phœnix pour une hypothétique suite. Imaginez un terrain de jeu aussi grand, avec des graphismes plus léchés, une véritable IA, un monde plus peuplé et moins vide, de véritable sensation de conduite… Et bien, si tout ces éléments sont réunis, il se peut qu’on ait affaire a une pure petite bombe, mais pour cela, il va falloir bosser, prendre en compte l’avis des joueurs et savoir s’inspirer de la concurrence. Je reste optimiste et je vois bien un Fuel 2 redorer le blason d’Asobo.

VERDICT : 4/10

Fuel est l’un de ces jeux qui aurait amplement mérité encore quelques mois de développement. Même si dans le fond le jeu avait tout pour plaire, la forme a été mise de côté et les petits français d’Asobo se sont un peu trop concentrés sur la taille de la carte. C’est dans les petits détails que l’on reconnaît les grands jeux et malheureusement Fuel n’en fait pas partie.