Europe : Pessimisme sur le Kosovo

Publié le 02 octobre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

La SERBIE et le KOSOVO: Les principes du Conseil de l'Europe, oui. L'indépendance, non

Le mur. La question du Kosovo prend ou plutôt reprend une dimension dramatique. Avec une tragédie possible au bout du chemin. Tout ce qui a été dit aujourd’hui au Conseil de l’Europe doit être entendu et lu en fonction de …ce qui s’est passé à New-York.

Elans de bonne volonté et  messages d’espérance généreuse à Strasbourg et… blocages complets  lors du premier face à face entre délégués serbes et kosavars depuis la reprise (en août) des discussions sur le statut de la province administrée par l'ONU. A tel point que l’on voit mal sur quoi pourrait déboucher la prochaine rencontre annoncée pour   le 14 octobre à Bruxelles.

Pire :le climat se dégrade un peu plus avec les accusations serbes lancées contre Washington, les Américains étant accusés par Belgrade (et par la presse russe) de chercher l’épreuve de force.

A Strasbourg, le discours du premier ministre serbe était très attendu. Il fut sans surprise. Esprit d’ouverture sur tous les aspects du problème sauf… sur ce qui est pour lui « l’inacceptable » :l’indépendance du Kosovo.   « La Serbie est résolument attachée à une solution démocratique pour le futur statut du Kosovo, qui s’appuiera sur les trois piliers fondateurs de l’Europe : les droits de l’homme, la démocratie et la prééminence du droit », a déclaré Vojislav Koštunica, devant l’Assemblée paneuropéenne

Il a également souligné que la Serbie entend  « garantir le développement et la prospérité de la minorité ethnique albanaise et de l’ensemble du pays au moyen d’une solution négociée et démocratique ».

Mais cette bonne volonté s’accompagne d’une mise en garde : « Une solution violente et unilatérale constituerait une menace sérieuse pour la paix et la stabilité, et mettrait en péril non seulement la région des Balkans, mais l’ordre international tout entier ».

Lors de cette journée, le premier ministre serbe a reçu un soutien logique, mais exprimé avec force : celui du Patriarche de Moscou et de toutes les Russies Alexis II qui a invité à tenir compte des intérêts des Serbes et des facteurs religieux  dans la définition du  statut du Kosovo.

« La Russie ne peut pas se taire, lorsque des églises datant du 13e, du 14e et du 15e siècles sous la protection de l'UNESCO sont dévastées au Kosovo », a-t-il déclaré en soulignant qu’il est impossible de régler la question du statut du Kosovo sans l'avoir visité. « Ceux qui sont en train de résoudre le problème du Kosovo doivent s'y rendre », a-t-il dit. « Pour les Serbes, le Kosovo est une terre sainte »,