LMDE : L'absence de la santé dans le Livre vert de Martin Hirsch

Publié le 23 juillet 2009 par Actualitté
La LMDE (La Mutuelle des Étudiants) a regretté hier dans un communiqué que le Livre vert pour la jeunesse de Martin Hirsch ne se préoccupe pas de la santé des étudiants, apprenait-on par l'AFP. La LMDE « exprime sa déception quant au contenu du Livre vert, qui ne répond pas aux besoins urgents des jeunes en matière de santé et attend de la conférence biennale de santé des réponses concrètes ».

« Certaines propositions sont novatrices », concède la mutuelle étudiante, par exemple « le tiers-payant pour les jeunes même si l'on pourrait d'ores et déjà le généraliser » ainsi que « la mise en place de “relais santé”, ce que la LMDE réalise dans le cadre de sa politique de prévention ».
Mais la LMDE estime que « les mesures du livre vert n'en demeurent pas moins décevantes et sont insuffisantes pour répondre à la précarité des jeunes et à leur besoin d'autonomie », et qu'il est « indécent d'attendre ». En effet, selon les enquêtes menées par la mutuelle, « plus de 23 % des étudiants renoncent à des soins faute de moyens, et 13 % d'entre eux n'ont pas de complémentaire santé ».
La LMDE « regrette que, contrairement à l'engagement du président de la République lors de la campagne présidentielle, la mise en place d'un chèque santé ait purement et simplement disparu ». Ce chèque devait permettre aux étudiants d'acquérir plus facilement une complémentaire santé.
De plus, « le Plan Santé Jeunes, annoncé il y a un peu plus d'un an par la ministre de la Santé, a malheureusement connu le même destin que le chèque santé promis par Nicolas Sarkozy », déplore la mutuelle, regrettant « qu'aucune proposition ne soit mise en oeuvre afin de permettre l'accès aux soins des jeunes ».
Le Livre vert publié le 7 juillet par le Haut commissariat à la jeunesse de Martin Hirsch regroupe 57 propositions pour les 16-25 ans.
Martin Hirsch s'est de son côté inquiété cette semaine du « silence de l'exécutif » concernant ce Livre vert, apprenait-on dans l'Humanité, se voyant répondre hier par Nicolas Sarkozy qu'il était « peut-être d'un naturel trop inquiet ».