Interview : Milow

Publié le 27 juillet 2009 par Guillaume @influencelesite


Il y a quelques mois, débarquait sur nos ondes une reprise d’« Ayo Technology », le duo de 50 cent et Justin Timberlake, sauf que cette nouvelle version devenait un solo et nous arrivait de Belgique. En peu de temps la chanson est passée en boucle partout et on découvrait un nouveau nom dans le paysage musical, celui de Milow.

Ce jeune artiste a déjà une carrière en Belgique et il a eu la possibilité de signer avec un label Français grâce à l’impact de cette chanson. Nous avons donc eu envie de discuter avec lui, de son parcours et de ses envies pour le futur. Un nouveau single vient de sortir, espérons que ce titre plus personnel connaisse le même parcours. Vous pourrez voir Milow sur les routes de France prochainement, en attendant bonne lecture a vous.

Les Français viennent de te découvrir avec ta reprise d’ « Ayo Technology », tout d’abord pourquoi ce titre t’est venu en tête quand on t’a demandé l’improvisation à la radio ?

C’était au début de 2008, je faisais de la promo en Belgique pour mon album et je voulais faire une reprise surprenante et un peu extrême donc j’ai cherché une chanson. « Ayo Technology » m’est venu comme ça car la musique et surtout les paroles sont à l’opposé de ce que je fais. J’ai pris ma guitare et j’ai essayé de faire une version en changeant la structure et en faisant une nouvelle mélodie vocale pour les couplets. Je ne connaissais pas vraiment la chanson, je me souvenais surtout du refrain par Justin Timberlake.

Cette reprise et le clip ont directement été publiés sur le blog de Perez Hilton, quel effet cela t’a fait d’apprendre ça ?

La chanson a été un grand hit sur les blogs et sur le net bien avant la sortie en radio et elle était diffusée bien avant le clip officiel. En fait je n’avais pas beaucoup de budget pour faire la promo et pour me faire connaître, c’était un effet magnifique. Je cherchais un label pour me produire dans chaque pays, et avec ça je pouvais dire que j’avais déjà quelques millions de personnes qui connaissaient. L’internet, ça m’a beaucoup aidé parce que les gens décident eux mêmes de quelles chansons ils aiment ou pas.

Ce morceau passant aux Etats-Unis, as-tu eu des retours de 50 Cent ?

Pas encore (rires). Je ne sais pas si il aime ou pas, je pensais qu’il ne connaissait pas car c’était un grand hit seulement au Benelux, mais maintenant que c’est sorti en France et dans beaucoup d’autres pays, je ne sais pas. Peut être dans quelques mois je recevrais un mail mais ce n’était pas mon intention première.

La mélodie colle bien avec l’arrivée de l’été mais les paroles sont assez crues, est-ce toi qui a choisi ce premier single ?

Oui, et c’est drôle car beaucoup de gens ne savent pas ce que veulent dire les paroles. C’est très macho et moi qui arrive et la chante à ma manière c’est complètement différent. Mais encore une fois je ne savais pas du tout que ça allait faire un truc aussi énorme et je n’y ai pas trop pensé.

Grâce à ça tu arrives avec ton premier album chez nous en France, comment as-tu passé la frontière ?

La France a été le premier pays à me découvrir après le Benelux et l’Allemagne récemment il y a 2 mois. En novembre j’ai reçu beaucoup d’appels de label français, qui ont été les premiers à vouloir me produire, et maintenant c’est parti.

Sur cet album il y 15 chansons, es-tu un auteur qui écrit beaucoup ?

Euh non pas vraiment, en fait en Belgique j’ai déjà sorti 2 albums, en 2006 et 2008. Pour la France et l’Europe j’ai choisi de compiler le deuxième album avec une partie du premier, c’est pour ça qu’il y a 15 chansons. Sinon je passe beaucoup de temps à écrire une chanson pour essayer qu’elle soit bonne. J’en connais qui écrivent 100 chansons par an, mais moi je ne suis pas du tout comme ça.

Quels sont tes sujets favoris pour l’écriture ?

Je n’en ai pas vraiment, je préfère les sujets qui ne sont pas beaucoup traités dans les autres chansons. Beaucoup de personnes écrivent sur l’amour donc j’évite, j’essaye de faire de la non fiction et des chansons qui font s’échapper. « Stéphanie » par exemple est basée sur une histoire qui s’est vraiment passée, je vais essayer de fonctionner beaucoup comme ça pour le prochain album.

Est-ce que le succès d’un premier single comme celui-ci rassure ou fait peur pour la sortie de l’album ?

Aujourd’hui ca me rassure parce que ça m’a fait pareil il y a 2 ans chez moi avec une autre chanson, donc j’ai de la confiance pour « You dont know », qui sera le deuxième single. Le plus difficile s’est le 1er single, et je sais que maintenant il y a des personnes qui me disent que c’est facile car c’était une reprise, mais j’ai beaucoup de confiance.

Tu as reçu récemment 5 prix aux Music Industry Awards en Belgique, accordes tu une importance à ce genre de prix ?

C’est sûr que je ne fais pas de la musique pour des prix etc, car la musique ce n’est pas du sport, mais je dois avouer que ça fait quand même plaisir de recevoir des compliments comme ça. Il y a encore 3 ans personne ne me connaissait et personne ne voulait me produire, donc l’effet inverse fait plaisir. Mais le lendemain des prix j’étais déjà au travail, je ne voulais pas me reposer là-dessus.

Il y a quelques dates françaises prévues, une tournée est-elle en projet dans notre pays ?

Oui, on va commencer à Paris le 23 septembre 2009, et j’espère pouvoir faire un tour plus grand en décembre. La France est une des raisons principales pour lesquelles je voulais sortir de Belgique il y a 6 mois, c’est un petit pays et j’avais déjà joué partout, donc je suis vraiment content que la France soit si grande, et j’espère réussir à jouer partout.

Tu as été invité notamment au plateau de la fête de la musique à Paris, est-ce que tu faisais la fête à la musique avant ton succès ?

Non, jamais, et j’étais très content de jouer là bas car il y avait beaucoup de monde et surtout j'ai réalisé qu’il y a beaucoup de personnes qui connaissaient la chanson mais ne savaient pas qui était le chanteur ni à quoi je ressemblais. La fête de la musique, c’était une façon pour moi de me montrer.

Sur Virgin Radio on entend une version personnalisée de ta chanson, est-ce eux qui te l’ont demandée ?

Oui, en fait c’était il y a quelques mois, j’ai eu 10 minutes pour préparer ça, c’était surtout pour m’amuser et je ne savais pas qu’ils l’utiliseraient par contre. En fait il y a très peu d’artistes belges chantant en anglais diffusés en France. Bien sûr il y a Axelle Red, mais j’ai fait ça pour Virgin en me disant que ça aiderait peut-être pour qu’ils passe ma chanson, car je n’étais pas sûr que ça allait être le cas. En tout cas je suis très fier de passer à la radio, et je le serai encore plus quand il y aura la diffusion de « I dont know », que j’ai vraiment écrite moi-même.

Si tu veux t’adresser directement à nos lecteurs c’est le moment, car notre tradition est de laisser le dernier mot à notre invité.

Il y a beaucoup de gens qui parlent de la crise dans la musique, mais si les gens qui aiment ça continuent d’aller aux concerts, les gens comme moi peuvent continuer à travailler. Les concerts c’est une expérience live qui reste, donc le message sera, allez aux concerts.


Merci à Milow pour l'interview, l'album est classé actuellement Top 31 dans les meilleures ventes d'albums en France.