La foire de La Magdeleine à Saint-Blancard !

Publié le 29 juillet 2009 par Wawaa

Dimanche j’ai eu la chance de me rendre à Saint-Blancard où se déroulait la foire de la Magdeleine. Elle avait commencé la veille par une pièce de théâtre dans la cour d’honneur du Château : c’était Gargantua qui était représenté, mais je ne m’y suis pas rendue.


Vers 14h30 dimanche, nous avons décidé de faire une sortie en famille. Je mourrai d’envie d’y aller tout simplement parce que les événements se déroulaient dans les jardins du sublime château que je n’avais jamais visité. D’autant plus que des jardins, on découvre bien d’autres points de vue du bâtiment.


Permettez-moi pour commencer, de vous raconter à nouveau l’histoire de château (déjà publiée il y a un peu moins d’un an). Bien avant l'actuel château, le site était investi à l'époque gallo-romaine, puis un premier château et une église furent construits au moyen-âge. Saint-Blancard appartient d'abord à Bertrand de Comminges qui la cède en 1276 à Bertrand d'Orbessan qui décide d'un commun accord avec les villageois, de la construction d'un château flambant neuf. Changeant leur nom pour Ornézan, les Orbessan, ou plutôt les Ornézan (non ils ne sont pas compliqués), y resteront jusqu'en 1559 quand la dernière héritière, Jeanne, épousera  Armand de Gontaut : ils copulent et fabriquent toi garçons : Charles, Jean et Armand.

Charles, par des ambitions trop excessives, est condamné à mort, par le Parlement, pour avoir comploté contre le Roi Henri IV avec qui , pourtant, ils étaient amis. Je n'ai rien trouvé de particulier sur Jean, qui a du mourir également avant d'avoir une descendance. L'héritage revient donc à Armand qui épouse en 1615, Jeanne Hippolyte de Lauzières. Le château reste un bon moment entre les mains de leurs descendants.

En 1959, l'un des descendants, Armand de Gontaut-Biron - c'est un peu comme Godefroy de Montmirail, ils ont tous le même nom-, vend le château à un couple en 1959 : ils fondent une clinique de repos qui fermera en 1989. C'est un an plus tard que le château sera vendu à des acheteurs britanniques qui viendront rarement. Le château menaçant de tomber en ruine, les habitants décident de monter une association pour assurer l'entretien du parc et de l'édifice.

Visitons ! Visitons !

Me voilà donc enfin au pied même de ce magnifique château, pouvant observer les tours, me sentir bien petite et admirer la grandeur de l’édifice.



Le parc était plein de vie. Plein de gens. Plein d’enfants. Plein de marchands : des brocanteurs, de marchands et de particuliers qui cherchaient à vendre le contenu de leurs placards, leurs greniers.


L’art s’était invité à la fête. Des peintres exposaient. J’ai particulièrement été charmée par les œuvres d’un(e) artiste qui reproduisait des tas de paysages gersois et notamment ce magnifique tableau représentant la tour porte de Montaut-les-Créneaux en plein marché aux fleurs. 550 euros cela vaut bien son prix vu la qualité du tableau, malheureusement, je ne peux m’offrir cela !


Un peu plus loin, j’ai enfin pu découvrir l’envers du décor, l’autre côté du château, la cour du château. Je me suis empressée de courir voir tout ça de plus près. Entre la petite tour crénelée qui ornait le mur, les sculptures murales sous et par-dessus les fenêtres, ce n’était que du bonheur pour mes petits yeux passionnés par les merveilles gersoises !






Il me démangeait vraiment de visiter l’intérieur du château. Mais il n’était pas ouvert au public. De toutes manières, comme il  a été un temps transformé en maison de repos, j’ose présumer que l’intérieur n’est plus trop d’époque cela reste à voir !

En cheminant dans le vide-grenier, nous sommes tombés sur ce que j’ai supposé être les écuries du château. Un magnifique assemblage de brique, de pierres, de colombages !


Après avoir assisté ensuite, à un spectacle donné par les Baladins Gersois, danseurs folkloriques gascons dont je vous reparlerai plus particulièrement, nous nous sommes séparés quelques minutes. Les uns parcouraient le marché.


J’avais décidé de m’incruster autour du château. J’en ai donc fait le tour, entre les remparts (construits eux au XX e siècle pour donner un aspect encore plus médiéval au village !) et le château lui-même. En tout premier lieu, je me suis retrouvée au pied de la Tour de la vierge, ainsi nommée probablement en raison du fait qu’en son sommet, une vierge Marie est installée.




C’était encore là une nouvelle facette du château qui s’offrait à moi ! Des tours, des portes, des ponts de bois, dans la verdure. Quel bonheur pour moi !



J’ai retrouvé ensuite la grande tour carrée et sa jolie tourelle, aperçue entre les arbres du jardin. Je suis revenue de cette escapade absolument ravie. Ayant croisé mon papa à mon retour nous avons rejoint le reste de la famille. Ca tombait bien, le groupe « Les cors du Madiran » s’étaient installés. J’y reviendrai également. Ils devaient avoir chaud par ce soleil cuisant avec leurs beaux costumes !


Pour finir, j’ai proposé à tout le monde de refaire le tour du château avec moi pour qu’ils puissent en voir toute la beauté, sous tous les angles !  J’ai remarqué alors, sur le mur de la grande tour carrée, une gravure avec des blasons, dont je n’ai pas encore trouvé la symbolique et la signification.


Nous ne sommes pas restés au repas organisé le soir même, l’an prochain, peut-être car le château doit être très joli à voir de nuit ! En attendant, cette magnifique construction ne doit pas être abandonnée et tomber en ruine. Ce serait tellement dommage de perdre un si beau patrimoine.