Le PIB US baisse de 1 % au 2nd trimestre

Publié le 31 juillet 2009 par Apprendrelabourse.org

Attendu à - 1,5 %, la croissance américaine est ressortie à - 1 % entre mars et juin. C'est un chiffre un peu meilleur qu'espéré mais en retenant d'autres consensus d'économistes et l'amplitude globale des prévisions, comme évoqué hier, le chiffre ressort globalement en ligne avec les attentes.
Il est en outre difficile d'y voir très clair car un changement de méthodologie a été réalisée (portant sur les stocks notamment mais pas seulement -
détail ici) et une révision assez  importante du chiffre définitif du 1er trimestre a été observée, ce dernier passant de - 5,5 à - 6,4 %.
Le verdict du marché immédiatement après l'annonce a d'ailleurs été légèrement négatif. Rappelons enfin, que cette donnée est une estimation préliminaire qui sera suivie comme chaque trimestre, d'une révision et d'une confirmation définitive.
Que retenir à ce stade ?
L'amélioration est présente. Le rythme de contraction se réduit mais toutes les composantes de la croissance américaine sont restées négatives sauf 2 : l'export et les dépenses gouvernementales, ces dernières progressant à un record de + 5,6 %.
Les ventes s'effritent de - 0,2 % et les dépenses de consommation reculent de - 1,2 % après + 0,6 % au 1er trimestre et + 0,1 % au 2nd trimestre 2008. C'est le point faible comme l'investissement résidentiel encore très marqué à - 29,3 %.
La séance s'est réalisée en dents de scie avec une nouvelle petite secousse à la baisse après la parution de l'indicateur d'activité économique avancé de la région de Chicago (PMI)

** Chicago PMI - Des prix d'affaires toujours très bas

L'indice ressort en hausse à 43,4 après 39 en juin et contre 43/44 anticipés. Le rythme de contraction s'atténue mais la zone d'expansion (> 50) reste encore assez loin.
Encourageant, l'essentiel des composantes progressent (nouvelles commandes, production et emploi même si ce dernier reste très bas à 35)
Depuis 1970 (courbe ci-dessous), la crise actuelle est comparable à celle du milieu des années 80 selon cette enquête.


Source : Kingbiz.com
Par contre, il est tout à fait notable de noter la grande faiblesse des prix payés pour les affaires traitées actuellement qui baissent légèrement en un mois de 36,3 à 35 (courbe ci-dessous)



On peut comprendre les baisses de prix consécutives à la baisse des matières premières dans le processus de production. On peut aussi aisément comprendre les rabais rendus nécessaires par la nécessité de déstocker et enrayer la chute d'activité, plusieurs fois souligné.
  
Au moment où les nouvelles commandes 'flirtent' avec les 50, soit pratiquement en zone de stabilité, à 48 exactement après 41,6 en juin et 37,3 en mai, il est par contre assez étonnant de voir que les affaires traitées restent en terme financier au plancher.
Cela soulève quelques questions assez sérieuses quant à la qualité du regain d'activité actuel et sur les marges des sociétés. L'indice de la composante des prix était déjà à 34 en mars... du jamais vu en 40 ans de statistiques.
* Le Dow Jones ferme avec un gain de + 0,19 % à 9 171,61 points alors que le CAC 40 concède - 0,27 % à 3 426,27 points coincé entre le gap 3 460,13 / 3 489,72 et le support à 3 410 travaillé tout au long de l'après-midi.
Pinault Printemps Redoute gagne + 10,05 % à 78,19 € grâce à des résultats au 1er semestre meilleurs que prévus et des recommandations d'analystes financiers à la hausse (dans l'absolu, le résultat net baisse de 18,7 % pour une activité en recul de 7 % au 2nd trimestre)
Le mois de juillet selon la société s'est déroulé sans dégradation.
Comme pour beaucoup de sociétés, l'accent est mis dans la communication sur l'importance de la trésorerie et le 'cash' disponible, le marché étant assez rétif à l'endettement même si l'aversion au risque s'est un peu estompée. PPR signale à cet égard que les acquisitions "ne sont pas une priorité pour le groupe". Aucun achat important n'est prévu dans les 12 à 18 mois.