Le Port de Brest

Publié le 02 août 2009 par Tequila49
J’adore ces promenades qui ouvrent des horizons aux enfants… j’adore qu’ils posent un millier de questions et finissent par changer d’avis sur le métier qu’ils veulent faire plus tard, ça me donne le sentiment d’avoir accompli mon travail de mère ;) Nous avons donc déambulé le long du port de Brest, à pied et en bateau (l’une des vedettes Azenor), histoire d’imaginer l’histoire des bateaux à quai (qui sont leurs marins ? que transportent-ils ? où vont-ils ?) et de rêver un peu.
Premier coup de cœur pour l’Atalante de l’Ifremer, qui détonne par le blanc quasi immaculé de sa coque et sa modernité. On examine soigneusement tout ce qui est visible, des antennes variées aux deux moteurs du zodiac. Le concept de « chercheur » est compliqué à appréhender, mais je vois bien que l’idée de voyager sur l’Atalante pour compter les poissons est en soi intéressante! Tant que le navire ne coule pas, bien sûr...


En parlant de naufrage, nous arrivons justement à l’Abeille Bourbon, et là, d’un coup, même si je ne suis pas sûre qu’ils soient partants pour ce métier, leurs regards se font admiratifs. Partir par tous les temps pour aller aider les autres bateaux, clairement, c’est super courageux ! Les 21.000 chevaux des moteurs les laissent encore plus rêveurs, surtout après que je leur confie que celui de notre voiture n’en a que 130 :)



Tiens, d’ailleurs, le Captain Tsarev, là, il a justement été remorqué par l’Abeille Bourbon suite à un problème mécanique. Abandonné par son armateur, ses marins n'ont été rapatriés que récemment suite à une décision de justice française… (voir la dépêche).

Quant au pollueur, le cargo réfrigéré Matterhorn… c’est l’occasion de discuter de la pollution en mer déjà abordée à Océanopolis. La caution de 300.000 euros (voir la dépêche) leur semble énorme… Je vois bien qu’ils aimeraient donner une deuxième chance à l’équipage et les laisser repartir, au cas où ils n’aient pas fait exprès de polluer la première fois (charité bien ordonnée commence par soi-même !).

En parcourant le port de plaisance, le voilier qui va le plus retenir leur attention, ce n’est pas l’immense Visione aux deux postes de pilotage (l’un à droite, l’autre à gauche du voilier), ni même le monocoque conçu pour la course et reconnaissable à la publicité qu’il arbore… (plus d'infos sur le "Cheminées Poujoulat" ici)


Non, celui qui va le plus retenir leur attention, c'est un pimpant voilier de taille plus que modeste, sur les cordages duquel une lessive a été mise à sécher. Mes deux lascars sont incrédules à l’idée qu’il est possible de voyager… de vivre… sur un bateau, et il faudra qu’un homme en sorte et débute sa vaisselle sur le quai, sous leurs yeux écarquillés, pour qu’ils commencent à me croire ;)
Je regrette quand même que l'on ait pas eu le temps de visiter la base navale, que nous n'avons vu que de loin... au milieu de l'ensemble des bâtiments de surface (attention au vocabulaire!) gris, dont la Jeanne d'Arc, nous avons surtout remarqué le Monge, bâtiment d'essais et de mesures (BEM), qui recueille et analyse des données, notamment lors des lancements d'Ariane 5...