24 heures chrono : Une nuit bien longue…

Publié le 02 août 2009 par Dateurenserie

2H00

Je ne m’endors pas. Je tourne en rond dans ce lit. Ce lit qui n’est pas le mien. Je viens de faire l’amour. Plutôt baiser. Car je suis dans le lit d’une pure étrangère. Je sais son nom, son âge. Sa vie un peu sommairement, mais rien de plus. On ne se connaît entre guillemets que depuis 17H00. Emésènement parlant en plus.

Je dors si bien dans mon petit lit simple. Mais il est à 45 minutes de route et je suis trop lâche pour partir. Trop poli aussi. J’aurais l’air du gars qui s’en va après avoir eu ce qu’il veut. Le lit est vraiment confortable. C’est l’oreiller qui gâche tout. C’est lui le coupable, il est trop mou. On dirait qu’il y a du sable dedans. J’aime ça dur moi. Une roche presque.

2H30

Rrrrrrr. Ah… qu’est-ce qui se passe? Ah mon ronflement vient de me réveiller. Je ronfle fort paraitraît-il. Je m’excuse, ce n’est pas comme si je faisais exprès. En plus, il ne s’est écoulé que 30 minutes. La nuit va donc être longue. Pis son maudit chat passe son temps dans le lit à me marcher dessus. Je déteste les chats. Pas au point de les mettre dans le four micro-ondes, mais pas au point non plus de les sauver de la noyade. « Je ne sais pas nager », que je répondrais.

4H15

Qu’est-ce qui bouge sous les draps? C’est bon par exemple! J’espère que ce n’est pas le chat. Si c’est lui qu’est-ce que je fais? Je le laisse continuer? Personne ne va le savoir! Ah non, c’est la fille qui s’ennuyait. C’est correct, recevoir sans demander. À moins qu’elle veuille autre chose? Je ne suis pas en état de la baiser une seconde fois. Je suis beaucoup trop endormi. Je n’arrive même pas à faire la distinction entre elle et un chat! Je l’informe de l’état de la situation et elle arrête. Elle voulait juste me starter pour avoir plus. Ah les filles, toujours pareilles!

8H00

Le soleil commence à entrer par les stores qui bougent au rythme du vent. Poétique lu comme ça, mais il n’en est rien lorsque vécu, croyez-moi! Il faudrait bien que je parte. Mais je suis trop lâche. Je suis plus fatigué qu’au moment où je me suis couché. Je vais faire une petite sieste sur le côté. Ah non sur le ventre. Peut-être sur le dos? Ah non, sur le dos je n’ai jamais été capable mais peut-être que ça marcherait sur un oreiller mou. Pas vraiment plus.

11H00

Enfin 11 heures. J’ai vraiment mal à la tête, dans le cou et dans le dos. Sale oreiller, tu ne mérites même pas de t’appeler comme ça! Devant le miroir de sa salle de bain, en regardant mon visage, force est de constater que le sommeil n’a pas été très réparateur. Un sommeil dévastateur ça existe. La route va être longue. En plus, il pleut!

Pas facile de dater en série, laissez-moi vous dire!

D.