l'idée de devenir une maman

Publié le 02 août 2009 par Xavaic

Je pensais à l’idée d’avoir des enfants depuis presque deux ans ; il y a comme un effet papillon parmi les femmes approchant de la trentaine qui fait penser à la maternité. Plusieurs de mes collègues de travail sont tombé enceintes et ont accouché ces deux dernières années et j’ai partagé, à ma manière, ces grands bouleversements dans leur vie.
J’éprouvais de l’admiration pour leur dévouement et l’amour qui irradiaient d’elles lorsqu’elles parlaient de leurs nouveau-nés ou lorsqu’elles venaient nous les présenter au bureau. Ce n’est pas sans émotion que je trouvai une lumière nouvelle dans leur regard quand celui-ci se posait sur leurs bébés.
Aussi, je questionnais mes envies de bébés et les réponses que je trouvais et surtout celles que je ne trouvais pas me tourmentaient un peu.
D’abord je sentais l’intensité de mon égoïsme qui dressait un grillage entre moi et la maternité. Je ne me sentais pas prête à un dévouement sans faille trop occupée que j’étais à penser à l’orientation de ma carrière professionnelle. Je craignais aussi de perdre mon mari pour un papa et de ne devenir plus qu’une maman à ses yeux. Mon statut de femme me plaisait de trop et je n’étais pas prête à l’abandonner pour devenir une mère. Car je voyais la conciliation difficile entre ces deux statuts, femme et mère. Une femme abandonne une partie de son insouciance, de son désir de plaire lorsqu’elle devient mère. Je crois que c’est lorsqu’on devient mère qu’on perçoit réellement toute la dimension du don de soi et du dévouement.
L’accouchement par exemple symbolise ces deux qualités car il représente la souffrance physique et le déchirement de la séparation, en même temps que l’explosion de l’amour et l’apparition de son terrible poids ; car désormais, le plus grand des malheurs peut survenir avec la disparition de cet être que l’on a enfanté, la chair de notre chair. Moi, je ne me sentais pas prête pour abandonner ma fierté et accepter la souffrance, pas assez mûre pour me donner corps et âme à un enfant. Je manquais de courage et d’amour ; Ces deux qualités existent maintenant en moi depuis que je sais que je suis enceinte.
Je crois aujourd’hui que la perception que j’avais de la maternité était déjà un immense pas en sa direction. Seul manquait un déclic qui m’a été donné par cette petite ligne bleue sur le test de grossesse et le regard de mon mari lorsqu’il a comprit que nous serons parents. Notre amour sera inscrit dans l’éternité.
Rien ne saura plus comme avant car maintenant, il est naturel de penser au bébé avant nous-même et en plus, cela nous rend heureux.