Plus c'est long, moins c'est bon...

Publié le 07 août 2009 par Lesbottieres
    Mercredi 08 Juillet 2009 - 13ème jour  

On a tout juste le temps de rabattre les deux bâches latérales du 4x4.

A deux minutes près, c'était trop tard et la douche était assurée pour les passagers.

Vous l'avez compris, la pluie est de retour ce matin.

C'est une longue journée de transition qui nous attend. 

Le nombre de kilomètres à parcourir est somme toute raisonnable (250 environ), mais l'état de la chaussée et le transit par la Gambie vont les rendre plutôt pénibles. Jugez vous-mêmes.

70 km nous séparent de la frontière gambienne.

Curieux pays que la Gambie, regardez une carte.

Cette ancienne colonie britannique est une véritable enclave dans le territoire sénégalais. Elle s'étend de part et d'autre du fleuve Gambie sur une largeur qui n'excède jamais plus de 50 km sur chaque rive et s'enfonce dans le continent sur une profondeur de 320 km.

C'est aujourd'hui une république de 1 500 000 habitants environ.

Après quelques minutes, la pluie se transforme en orage et c'est donc enfermés et complètement isolés de l'extérieur par la bâche translucide que nous arrivons à la frontière. Deux ou trois coups de tampons sur les documents administratifs et les passeports au bureau de l'immigration, autant à la douane et nous commençons la courte traversée du pays, une quarantaine de kilomètres au total à cet endroit mais avec un obstacle de taille au milieu, le fleuve Gambie.

Toujours le déluge quand nous approchons de l'appontement.

Pas de chance, la marée est basse à cette heure (le niveau du fleuve est beaucoup influencé par celle-ci dans ce secteur) et le trafic du bac est ralenti.

La pluie se calme quelque peu, on ouvre les côtés du 4x4. Aussitôt, c'est la ruée des marchands ambulants sur les toubabs que nous sommes. Propositions variées, du paquet de gâteaux aux babouches en passant par des films DVD et...des gadgets sexuels.

Enfin notre tour !

Cinq minutes de traversée pour deux heures d'attente ! Et encore, attente écourtée par quelques places "grappillées" dans la file de stationnement par notre chauffeur.

 

en Gambie

Un peu plus de cinq kilomètres plus loin, la frontière sénégalaise.

On complète notre collection de tampons et nous voici de retour "chez nous"

La route (mais peut-on parler de route ?) qui nous emmène vers Kaolack est une horreur, la pire que nous ayons rencontrée jusqu'à présent. Les véhicules sont contraints d'effectuer un gymkhana permanent pour éviter les ornières omniprésentes, larges et profondes de plusieurs centimètres, voire de plus de dix centimètres. Incroyable ! On comprend mieux pourquoi on double régulièrement des véhicules, notamment poids lourds, immobilisés sur la chaussée arbre de roue cassé, essieux ou même pont endommagés.

Petit à petit le ciel a retrouvé sa couleur bleue mais l'atmosphère reste lourde et oppressante.

La fatigue se fait sentir bien que nous n'ayons eu aucune activité physique aujourd'hui si ce n'est les secousses subies dans le véhicule du fait de l'état du chemin. Nous sommes courbaturés et fourbus.

Enfin Simal !

Nous découvrons notre gîte dans le delta du Saloum. Un petit paradis !

 

Ca tombe bien, on va y passer nos deux dernières nuits au Sénégal.

 

Mine de rien, ce jour nous avons parcouru nos 250 km en ... 11 heures !!

Et il y en a qui croit qu'on se la coule douce en vacances !