Adidas + All Blacks + Photosynth = participatif raté ?

Publié le 07 août 2009 par Adhemar

Adidas fête cette année ses 10 ans de sponsor officiel des All Blacks, l’équipe de rugby néo-zélandaise. A cette occasion, TBWA/Whybin a imaginé une opé à destination des fans mordus : « I shot the 2009 All Blacks ».

Un concours pour les fans

Le premier volet de l’opé, sommes toutes assez classique, consiste à être tiré au sort pour faire partie des 10 élus qui photographieront les All Blacks avec du matos professionnel depuis le pit prévu pour les photographes presse. Condition préalable : avoir acheté un maillot officiel des AB (fabriqué par Adidas, bien sûr). Certes.

Un poster interactif

Le second volet est autrement plus intéressant, puisqu’il inclue une logique participative et pousse à l’engagement des fans.

En utilisant Photosynth, technologie de reconstitution 3D, Adidas récupère auprès des supporters les photos du même match et les assemble pour en faire une unique photo interactive. Cette technologie avait aussi été utilisée pour la cérémonie d’investiture d’Obama.

Les résultats sont ensuite mis en ligne sur le site dédié (un peu chétif d’ailleurs) et visualisables par tous. Les images sont alors combinées pour créer des posters qui seront disponibles sur ishotthe2009allbacks.com en version numérique (wallpapers desktop + mobile,  j’imagine) et en version imprimable (HD pour aller faire tirer un 60cmx40cm dans un laboratoire ?).

Comme vous pouvez le constater, tous les détails ne sont pas clairs. Le site en lui-même est complètement creux, aucune information n’est délivrée. J’ai tenté de me baser sur l’interview de Jonah Lomu et le descriptif de Creativity Online, mais peu en est dit sur l’exploitation du Photosynth, pourtant au centre du dispositif.

C’est donc dommage d’utiliser une techno coûteuse, sans pour autant en multiplier les applications dérivées et faire émerger une communauté autour d’un dispositif original…

Si j’ai loupé quelque chose, hésitez pas !

Microsoft en profite

En tant que fournisseur de la technologie Photosynth, Microsoft est logiquement partenaire de l’opération. Et  réussit à se négocier une des quatre pageounettes qui composent le site ( »How it works« ), où l’évangélisation est de bon ton, mais où le message a le mérite d’être clair.

Du coup, c’est peut-être la boite à  Bill qui tire le plus ses épingles du jeu.