La crise des isotopes menace l’accessibilité des services diagnostiques

Publié le 11 août 2009 par Suzanneb

La crise des isotopes menace l’accessibilité des services diagnostiques – Les technologues en médecine nucléaire sont inquiets pour les semaines à venir

LONGUEUIL, QC, le 6 août /CNW Telbec/ – Au moment où les activités devraient normalement s’intensifier dans les départements de médecine nucléaire des hôpitaux québécois à la suite de la période des vacances, les technologues en médecine nucléaire membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) appréhendent l’impact de la pénurie d’isotopes médicaux. L’APTS a mené une enquête auprès de ses membres présents dans des départements de médecine nucléaire et les témoignages recueillis convergent : au cours des dernières semaines, le rationnement des isotopes a eu un effet limité en raison du ralentissement estival mais la situation devient chaque jour plus difficile.

Pour permettre l’ajout d’examens le soir et la fin de semaine, les horaires de travail ont été ajustés, de manière à favoriser une utilisation optimale des isotopes dont la durée de vie est limitée. Dans l’actuel contexte de crise, le personnel travaille au-delà des heures régulières quand le produit est disponible. Les examens ne peuvent être confirmés qu’au dernier moment, ce qui suscite une inquiétude certaine chez de nombreux patients.

Les cas de cancer sont bien sûr priorisés mais même ceux estimés urgents peuvent attendre plusieurs semaines avant d’être appelés pour leur examen. Le nombre d’examens est déterminé en fonction des quantités de technétium disponibles plutôt qu’en fonction des besoins. Dans plusieurs établissements, surtout en région, d’importants délais d’attente existaient déjà en raison du manque de personnel et d’équipement. L’accès aux services diagnostiques est en voie d’être sérieusement compromis.

« Non seulement y a-t-il lieu de craindre que des patients subissent une attente inacceptable pour obtenir les services diagnostiques essentiels qu’offre la médecine nucléaire, affirme madame Dominique Verreault, présidente de l’APTS, mais les coûts supplémentaires engendrés par la rareté des isotopes risquent de compromettre l’équilibre budgétaire déjà vacillant des établissements publics. »

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CNW Telbec – 6 août 2009 - l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)