« L’imposture éolienne : petite et grande "arnaque" planétaire » !

Publié le 12 août 2009 par Raoul Sabas

Le 12 août 2009

Objet :

« L’imposture éolienne : petite et grande "arnaque" planétaire » !

 

 

Monsieur Jean-Louis Butré

Fédération Environnement Durable

3 rue des Eaux

75016 Paris

 Courriel :

 contact@environnementdurable.net

Monsieur,

Votre récent entretien accordé à l’hebdomadaire Valeurs actuelles et publié dans son numéro 3793 du 12 courant suite à la parution de votre ouvrage intitulé, L'imposturePourquoi l'éolien est un danger pour la France, préfacé par Valéry Giscard d’Estaing, me donne une occasion supplémentaire de dénoncer ce qui est plus qu’une imposture « écologiste » menaçant seulement la France, puisqu’il s’agit véritablement d’une « arnaque » planétaire, qui trompe et manipule l’opinion mondiale, mais dont nos soi-disant « élites » refusent de débattre.

Cette « arnaque » est seulement la conséquence du penser superstitieux humain, tel que celui-ci se manifeste dans le scientisme matérialiste contemporain au même titre qu’il s’exprime dans les autres formes de la Superstition : religion, métaphysique idéaliste, ou spiritualisme, idéologie et moralisme. TOUTES ont en commun de pratiquer un tour de passe-passe intellectuellement malhonnête, qui consiste à présenter comme absolu, comme étant la réalité ou Vérité absolue, le contenu pourtant seulement « relatif » pensé dans et sur (à propos de) notre monde. C’est ainsi que la Science devient superstitieuse, et donc scientisme, lorsqu’elle « absolutise » fictivement ses théories et ses hypothèses, comme il en va aujourd’hui du réchauffement climatique avec son catastrophisme annoncé, alors que notre savoir scientifique d’aujourd’hui, et de demain, ne parviendra jamais à LA Vérité absolue - pour reprendre la formulation de Claude Allègre sur France Inter, le 11 octobre 2006 : « La vérité officielle scientifique, ça n’existe pas » !

C’est donc un énorme mensonge de faire et laisser croire que notre entendement humain disposerait de la faculté miraculeuse de connaître et de comprendre « absolument » notre monde et son prétendu commencement, sans entrer ici toutefois dans le débat philosophique qui suffit à l’établir, tout en invalidant à la fois le penser scientifique relatif dans sa prétention à exprimer LA Vérité absolue – fut-ce DEMAIN, toujours DEMAIN, mais seulement DEMAIN !

Ainsi, pour revenir concrètement à la question du climat en général, l’Homme d’aujourd’hui, non seulement « absolutise » son savoir scientifique, mais il entend même désormais maîtriser « à sa guise » les forces de la Nature pour établir sur la planète un climat « sur mesure » pour l’éternité – sinon, merci à vous-même ou à quiconque, évidemment, de bien vouloir m’indiquer le but poursuivi à terme par le tintamarre écologico-politico-médiatique du jour dans son arrogante prétention !

J’ai déjà relevé à travers vos critiques envers la solution éolienne tous les inconvénients qu’elle présente, au point que vous n’hésitez pas à parler aussi de « duperie au nom de l’écologie » dans votre entretien à Valeurs actuelles, où vous évoquez un « rendement absolument lamentable de 25% », un « système pas économiquement sain en raison de son subventionnement inéluctable », tout comme Mickaël Fonton souligne dans son article paru dans le même numéro, Éoliennes, mode d’emploi, le « rendement technologique relativement médiocre »,  la « variabilité du régime de production » nécessitant par ailleurs de s’insérer dans le réseau existant (centrales thermiques ou hydroélectriques), ainsi que les « contraintes mécaniques » obligeant à utiliser le vent de manière restreinte, et sa conclusion est on ne peut plus claire :

« Au regard des buts assignés aux énergies renouvelables, l’intérêt d’un usage massif de l’éolien est donc fortement à relativiser. Il ne constitue pas le remplacement formel d’une énergie sale par de l’énergie propre. La puissance produite reste très faible au regard des besoins des consommateurs. Son impact environnemental est sujet à polémiques et enfin, il présente un déséquilibre important entre le coût de son installation et son efficacité. On estime en effet que son usage permettrait au mieux de réduire de 0,03% les émissions françaises de CO2, lesquelles ne représentent que 1,5% des émissions mondiales. »

L’accumulation des inconvénients dénoncés, pour autant qu’il y ait aussi des avantages, puisque TOUT présente à la fois du positif et du négatif dans notre monde « relatif », suffit à invalider à jamais la prétention arrogante des humains du XXIe siècle d’établir un climat idéal sur la planète, nonobstant notre égoïsme inné interdisant à jamais d’agir unanimement  au plan mondial pour quoi que ce soit, tel qu’illustré par les marchandages des multiples conférences sur le climat, voire sur bien d’autres questions - ne serait-ce, par exemple, que parvenir à se mettre d’accord au niveau européen sur les mesures à prendre aujourd’hui vis-à-vis de la junte birmane au sujet de Aung San Suu Kyi, militante des droits de l’homme, assignée à résidence en Birmanie !

Votre cheval de bataille dénonçant la solution éolienne pourrait assurément être également celui de militants d’autres solutions visant à lutter contre le réchauffement climatique, à ceci près que toutes les économies de bout de chandelle, mises précisément bout-à-bout, ne permettront jamais à l’Homme de réguler le climat de la planète « à sa convenance » pour l’éternité – et ce, pour une raison insurmontable, dont personne ne veut entendre parler, et a fortiori débattre !

Comme la lecture du document annexé, Mensonges et lâcheté des élites, vous permettra de le vérifier, je suis d’autant plus légitimé à l’affirmer que, depuis plus de dix ans, preuves matérielles à l’appui, je n’ai eu de cesse de dénoncer nommément la quasi-totalité des pseudo-élites de l’époque, faiseuses d’opinion au niveau national, pour leur « collaboration active » à toutes les formes d’expression du penser superstitieux, sans jamais recevoir, à une exception près, de réponse sur le fond à mes accusations intellectuellement et philosophiquement étayées  contre leurs mensonges et leurs « croyances au miracle ».

Je me borne toutefois à rappeler ici mon courrier concernant le seul réchauffement climatique, adressé à Nicolas Hulot le 29 juin 2007 et transmis au quotidien Le Monde (entre autre) le 1er juillet suivant, à Nicolas Sarkozy le 18 septembre 2008, à Nathalie-Kosciusko-Morizet le 20 décembre 2008, à Claude Allègre le 25 décembre 2008, à Jean-Louis Borloo, en envoi recommandé avec accusé de réception, le 20 janvier 2009 et à Daniel Cohn-Bendit le 1er juillet dernier.

J’attends encore à ce jour leur réponse intellectuellement et philosophiquement étayée à mon argument suprême et définitif, qui suffit à renvoyer aux poubelles de l’Histoire le mensonge planétaire et la « croyance au miracle » universelle d’une époque, qui se croit au comble du modernisme des idées, alors qu’elle est tout aussi obscurantiste, sinon plus, que toutes celles qui l’ont précédée, comme nos plus ou moins lointains descendants seront seuls en mesure d’en juger à l’aune d’un climat toujours aussi changeant et toujours indépendant de leur prétendue libre volonté.                                                         

Sans développer mon argumentation, puisque vous la trouverez amplement exposée dans les documents annexés, je me contente de solliciter votre réponse à la question suivante :

« Comment, dans notre univers où « TOUT » est  en perpétuel mouvement, et donc en « incessante » transformation, pourrait-on parvenir à « stabiliser définitivement » quoi que ce soit, à commencer par les phénomènes climatiques et les forces de la Nature dont ils dépendent, sauf, précisément, à arrêter le mouvement universel perpétuel ?

Non seulement je suis très curieux de connaître votre éventuelle réponse, scientifiquement et philosophiquement étayée, mais je serais infiniment ravi de disposer d’une réponse convaincante à ma question sans réponse, hormis celle que je donne, et j’accepterais donc très sportivement ma défaite. A défaut, si vous êtes convaincu par mon argumentation (cf. lettres jointes), je vous serais infiniment reconnaissant de soulever « publiquement » un lièvre que les médias, les prétendus intellectuels ou les pseudo-philosophes du jour, ainsi que les responsables politiques de l’époque se gardent bien d’éventer.

Dans  cette attente, je vous remercie de votre attention et vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

Annexe : I -   Lettre du 29 juin 2007 à Nicolas Hulot

              II -  Lettre du 20 janvier 2009 à Jean-Louis Borloo

              III - Lettre du 1er juillet 2009 à Daniel Cohn-Bendit

              IV -Texte, Mensonges et lâcheté des élites