Un autre regard porté sur la vie...

Publié le 17 août 2009 par Philippejandrok

Il existe un rôle remarquable de la croyance chez l’homme, celui de croire que toute chose va s’arranger d’elle-même sans que l’on ait le besoin d’intervenir.

 On imagine et l’on s’attend en permanence à ce que quelqu’un, ou quelque chose viendra à notre secours, quoi que l’on fasse, mais, si mon enfant se trouve au bord d’un précipice, dois-je le laisser tomber si j’ai la possibilité d’intervenir et de le rattraper ?

Ou dois-je attendre que la cavalerie divine se charge de le sauver d’une chute mortelle et inévitable ?

Cet exemple est la différence existante entre la volonté libre, et celle qui l’emprisonne elle-même dans un mode de pensée, réducteur et simpliste jusque dans les méandres de notre cerveau.

Jusqu’à présent, Dieu n’a sauvé personne de ce type d’accident, l’Ange Gabriel n’a tiré personne in extremis d’un véhicule pour lui éviter un carambolage, et ni l’un, ni l’autre n’ont épargné les milliers de victimes des derniers Tsunamis, sans compter les millions de morts de la seconde guerre mondiale.

Là, est tout le problème lié aux croyances qui nous sont inculquées de force, et cela, même avant notre naissance.

Nous avons été programmé pour penser d’une certaine manière, et certainement pas d’une autre, nous avons été conditionné pour vivre dans un monde avec le confort obligatoire de la télévision tous les soirs, du café le matin, du petit déjeuner, du repas, du dîner au restaurant avec une femme, suivit d’un acte amoureux, tout a été conditionné, et on retrouve ces schémas dans toute la société occidentale. Conditionnement au travail, à la religion, au mariage et même au divorce, à la maladie, conditionnement à tout, et pour tout…

Par exemple dans notre société un individu qui ne travaille pas, ce n’est absolument pas normal, pourquoi ne travaille-t-il pas ? De quoi vit-il ? Est-ce un voleur, un spéculateur, un escroc… Ce n’est, de toute évidence pas « normal » !

Pas « normal » ?

Mais par rapport à quoi, par rapport à un monde orthonormé et défini par une société qui s’efforce de faire de nous des moutons de Panurge, qui suivent bêtement le « leader », lui-même perdu dans son propre univers ?

Dans le même registre, M. Maddof travaillait, il remplissait absolument tous les cadres de l’intégration sociale et pourtant, qui aurait pu imaginer que c’était un voyou de la pire espèce ?

Sans doue les plus grands voyous et criminels de ce monde ne sont pas ceux auxquels on pense directement.

Là encore, nous avons un parfait exemple des croyances imposées, et l’habit ne fait, de loin pas, le moine.

Si aujourd’hui vous osez dire que vous ne croyez pas en Dieu en Amérique, vous devenez n’importe quoi, une sorte d’infidèle à la croyance imposée, établie, d’autant que par une telle révélation, vous ébranlez l’image d’un système élaboré avec acharnement, pour glisser les êtres humains dans des cages de verre d’où l’on peut contrôler leurs faits et gestes, ainsi que leur pensée.

Mais quelle est cette société que je décris, est-ce celle dans laquelle je vis ?

Non, c’est celle dans laquelle nous vivons tous. Notre cerveau a été implémenté par un système de pensée que nous devons nous forcer à braver pour recouvrer notre vérité et notre indépendance spirituelle sans avoir à répondre devant tel ou untel.

Non, ce n’est pas là une idée d’une société chaotique, au contraire c’est le symptôme même d’une idée d’ouverture et de liberté, car l’absence de liberté commence d’abord par les barreaux de l’esprit qui nous enferme dans un carcan pour nous empêcher de bouger jusqu’à nous empêcher de vivre.

La démocratie, nous a été présenté comme la solution à la tyrannie, mais cette démocratie est pleine de lois, pleine d'interdits moreaux et sociaux, que notre belle démocratie prend les allures d'une tyrannie larvée, pas le droit de faire-ci, ou cela, condamnation, emprisonnement, punition du pouvoir fait pour opprimer, comme par hasard, toujours le même type de victime.

Si, dans un autre registre, je dis que tel homme va mourir et qu’il me croit, alors, il mourra.

Si au contraire je parviens à lui faire admettre que sa vie ne se limite pas à une centaine d’année, il pourra dépasser ce stade jusqu’à ce que ces artères usées par la vie, s’épuisent d’elle-même.

L’attitude la plus commune de l’homme est celle de s’enfoncer la tête dans le sable face au danger pour ne pas le voir, en se disant qu’il va passer et que la cavalerie divine viendra le sauver.

À moins d’avoir la faculté mentale de convaincre le danger qu’il n’existe pas, alors, ce danger vous ignorera, mais si on ne possède pas cette faculté, et si l’on relève la tête, on peut alors prendre conscience de la situation et interagir.

Imaginons la tornade qui se dirige vers nous, allons-nous mettre la tête dans le sable ?

Certainement pas, nous devons prendre pleinement conscience du danger pour inter agir et survivre.

Un jour, j’ai posé la question suivante à une amie pleine d’orgueil :

- …Et si une tornade arrivait vers toi, que ferais-tu ?

 - Je ferais face ! M’a-t-elle répondu.

 - Mais te rends-tu compte, une tornade ? Personne ne peut faire face à une tornade.

 - Si, moi !

Soit, j’avais à faire à une déesse, soit à une orgueilleuse jeune femme qui se persuadait de pouvoir affronter elle-même l’un des pires danger de notre planète.

La raison sainement logique, voudrait que l’on n’enfonce pas sa tête dans le sable, pas plus que de faire face, mais plutôt d’accepter et de comprendre le danger pour gérer la situation avec intelligence et sagesse, en se barricadant, ou en trouvant refuge au fond d’un trou, car, nous le constatons avec tristesse, même barricadé, la puissance des éléments est telle, qu’ils emportent tout.

Il faut commencer dès aujourd’hui à apprendre à penser autrement, à déstructurer les illusions factices qui nous ont été imposées pour appréhender une autre forme de réalité, et qui est pourtant bien présente, mais il est tellement plus simple de se laisser aller et de se laisser porter par tout ce qui nous convient… En apparence.

 Qu’est-ce qui a poussé certains humains à lyncher d’autres hommes, si ce n’est l’ignorance ?

 Évidemment, s’ils avaient pris conscience que des hommes noirs, des chinois, des sages ou des philosophes, des juifs, des rouquins, des sorcières et j’en passe, étaient simplement comme eux, avec peut-être une autre lumière illuminant leur formidable cerveau, alors, si cette lumière avait illuminé celui de ces moutons dirigés par la haine de la différence, les lynchages et les démonstrations de meurtres infâmes n’auraient certainement jamais eu lieu.

La connaissance ne doit pas être un frein à l’évolution de l’homme, mais une nécessité imposée pour permettre à chacun d’évoluer et de s’affranchir des carcans imposés par ceux qui malheureusement nous dirigent, mais est-ce le cas ?

Nous vivons une époque formidable…

Crédit photo :

Le 19 juillet 1935 aux USA

Rubin Stacy, est lynché et pendu parce qu'il avait demandé a manger.

http://www.afrostyly.com/afro/divers/lynchages/photos/1935_19_juillet.htm