Twilight - le film

Publié le 16 août 2009 par Loaparis
Lorsque j’ai émis le souhait de me lancer dans une thèse à la rentrée sur un sujet totalement obscure, on m’a très justement fait remarquée que j’étais complètement torturée du cerveau. Je ne nie pas du tout ce fait, et bien au contraire, le revendique. Sauf que parfois, avoir un esprit tordu frôlant dangereusement avec le masochisme, ça fait faire des choses totalement irrationnelle… Comme regarder Twilight.
Oui, je l’ai fait, et oui j’ai survécu. Certes Harry Potter restait tout le temps à portée de main, mais j’ai survécu. Maintenant je peux faire face à tout.
Alors Twilight le film, c’est une excellente surprise. Et c’est bien pour tout un tas de raisons :
- Tout d’abord, un film, ça a beau partir d’une histoire à la première personne et rester centrée sur un personnage principal, on n’entend personne parler. Bon, d’accord, le film commence par des paroles de Bella sur un fond noir. Mais franchement, 10 minutes dans le film, ça n’est rien comparé aux 500 pages du livre ! Et c’est un vrai bonheur de ne pas entendre parler une fille qui a autant de jugeote qu’un mollusque pendant tout le film !
- Ensuite, il ne dure que quelques deux petites heures. Comparé au double de ce que peut prendre le livre, c’est franchement supportable. Surtout quand on décide de le regarder en deux fois (il ne faut surtout pas abuser des bonnes choses !), juste avant d’aller se coucher, histoire d’être bien détendu et de bien rire, et de se remettre de la mort de Dobby par un film ridicule.
- Le ridicule du film donc. Parce que si le livre puritain est des plus sérieux, le film ose prendre quelques libertés avec l’œuvre de Meyer. Parce que entendre Bella-je-n’ai-pas-de-cerveau geindre pendant 2h que Oh Merlin c’est un Vampire mais je suis follement amoureuse de lui mais il ne faut surtout pas qu’on se touche mais je l’aime quand même plus que ma vie alors je veux devenir comme lui et je m’en fous du soleil de mon père de ma mère de ma vie je veux être avec le Vampire de ma vie qui brille ! (oui parce que Edward brille… littéralement…), ça ne passerait pas, mais alors pas du tout en film. Attention, que l’on ne se méprenne pas, ça ne passe pas non plus en livre ! Donc le réalisateur a osé prendre quelques libertés, de façon à rendre ce film un peu plus… disons… heu… normal ? Enfin ce sont deux ados, ils sont jeunes et en bonne santé, et ils ont clairement envie de se sauter dessus ! Donc ça se bécote un peu. Mais ça rester l’Amérique bien pensante, prude et chaste, alors on en montre un peu, mais pas trop. Bon, moi je ne m’en plains pas hein, voir Bella qui ressemble à un cadavre ambulant tellement elle est maigre et pâle à moitié nue ne me dit franchement rien. Oui oui, j’ai fait exprès de ne pas parler de Pattinson… Non mais en vrai, quand il ne brille pas de mille feux comme un lustre de la Galerie des Glaces, il est pas trop mal quoi…
- Et le réalisateur tente de montrer qu’il s’agit de lycéens, et ça c’est vachement bien. Oui parce qu’à lire le livre on hésite entre un couvant ou… un couvant. Et là, la scène du film, le moment grandiose de ce chef d’œuvre cinématographique mormon, celle qui a du faire chavirer le cœur de tout un tas de midinette, le moment que je me suis repassé cinq ou six fois, un passage de pur bonheur (oui oui j’arrète là avec les superlatifs) : la scène où Edward accompagne Bella au lycée. Une vraie scène de teen movie par excellence ! Un jeune homme grand, ténébreux et séduisant, qui ramène l’équivalent du vilain petit canard dans sa jolie voiture qui a trop la classe, devant les portes du lycée, qui lui ouvre la porte, et qui, forcément, attire l’attention de toute la faune lycéenne, et qui donc joue la provoque, lunettes noires sur le nez, et attrape sa dulcinée par les épaules. Un pur moment de classe, comme seul le cinéma sait en faire !
- Le film permet aussi aux Vampires de vivre dans de superbes maisons, que le livre n’avait pas réussi à décrire. Il faut dire que dans le livre, c’est Bella qui décrit la maison, et que c’est difficile de décrire quelque chose quand on n’a pas de cerveau…

- Le film fait aussi montre d’une originalité sans bornes dans le traitement de la population amérindienne ! Dire que je m’offusquais face à la persistance du mythe de l’Indien à cheval, portant une coiffe de plumes et brandissant un arc dans une main, une Winchester dans l’autre (l’Indien à cheval est trop fort, il n’a pas besoin de tenir les rênes), alors que l’industrie cinématographique s’efforce d’y remédier ! La preuve ! Ici les Amérindiens de la Côte Nord Ouest on de longs cheveux noirs, ne parlent que par monosyllabes de mythes ancestraux, portent des chemises de bûcherons canadiens et des chapeaux de feutre ! Une véritable révolution dans la reconnaissance des populations autochtones !
- On remercie également le réalisateur pour avoir réussi à réduire au maximum le scénario, parce que franchement, 500 pages, c’est trop long ! Du coup, on se retrouve avec une histoire qui ne tient que par deux ou trois bouts de ficelle, qu’on ne voit que si l’on a lu le livre. En effet, le scénariste a effectué tout un tas de coupes sauvages dans le texte, ce qui du coup soit empêche la compréhension du cheminement de l’histoire et de la pensée des personnages, soit nous fait penser que, Wah ! Bella elle est trop forte et elle échafaude des plans de la mort qui tue en deux secondes ! Enfin on se dit ça seulement si on a compris qu’elle venait d’échafauder un plan… Mais franchement, est-ce que c’est important de comprendre l’histoire ?
- Et enfin, le jeu des acteurs, mémorable, tout simplement. Seul celui des acteurs ici présent peut rivaliser.
Donc voilà, pour tout ça, Twilight est un film exceptionnel, au delà de toutes espérances, qui mérite amplement ça place au Panthéon du cinéma !
Ou pas.
Lo, va aller regarder un film, un vrai
P.S. Après avoir lu certains commentaires de fans hystériques de Twilight à l’encontre de ceux (dont l’auteur des dessins déjà publiés) qui osent dire que c’est de la merde… j’ai peur pour ma vie… En fait, quand ça a 15 ans, ça n’accepte pas les critiques !