Lu sur Marianne2.fr – L’Europe, placard politique ?

Publié le 20 août 2009 par Lhebdopolitique

Pour devenir député européen, on ne se bouscule pas au portillon… Encore moins si l’on rêve d’un destin politique national. Rama Yade, en refusant ouvertement de partir pour Strasbourg, a brisé un tabou. L’analyse de Camille Thomas.

En France, c’est le« non » de la jeune Rama Yade à la demande présidentielle de s’engager dans les élections européennes de 2009 qui a brisé le tabou. La secrétaire d’Etat aux droits de l’homme a préféré risquer la disgrâce de son mentor Nicolas Sarkozy plutôt que de s’exiler à Strasbourg. « Davantage motivée par un mandat national », elle a décliné l’offre, afin de ne pas être exclue du jeu politique français. 
Les chefs d’Etat, indignés par cette tendance, tentent bien de présenter le Parlement européen comme un lieu où les « meilleurs » sont envoyés… Mais rien n’y change : une autre politicienne française, Rachida Dati, ministre de la Justice, Garde des Sceaux et maire du 7e arrondissement de Paris, n’a, elle, pas pu refuser cette « douce sanction » sous peine d’en recevoir une plus explicite : elle a donc cédé, après un marchandage visant à lui garantir un avenir national et des perspectives de retour au gouvernement sitôt sa mission européenne terminée. Une attitude qui démontre que le mandat européen, loin d’être perçu comme une promotion, l’est plutôt comme une contrainte. Pire, un sacrifice.
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