Effets d'annonce

Publié le 20 août 2009 par Joachim
Comme signalé par une (virtuelle) connaissance facebookienne, voir à la suite les bandes-annonces de Partir et des Regrets, c’est assez troublant : l’impression d’un même film français moyen et (sans doute) sans surprise (« Partir, c’est laisser des regrets », quel scoop !). Dans le premier, Yvan Attal joue le mari trompé, dans le deuxième, l’amant. S’il fallait stigmatiser le patent manque d’inspiration tant dans le choix des sujets (certes, sur des pitchs identiques, Truffaut a bien réussi La peau douce ou La femme d’à côté, mais sans se laisser aller à de tels typages sociaux) que du casting (ce mortifère turn over) du cinéma hexagonal, on ne s’y prendrait pas autrement. Il est clair que de telles BA n’en sont aucunement pour les films, qu’elles ne peuvent pas leur rendre service, qu’elles tuent tout désir alors qu’elles devraient le susciter (que celui qui n’a jamais maugréé « on dirait un film des Inconnus » me jette la première pierre). Pour donner tout de même quelques idées aux marketeurs du cinéma bien de chez nous, rappelons simplement une époque pas si lointaine où la bande-annonce sachant se mettre au diapason du film tout en n’en dévoilant aucune image n'avait pas peur de nous livrer des sales et hénaurmes blagues :



(et en passant, la preuve qu'un Godard, c'est toujours un sujet d'engueulade, parfois jusqu'au tragique).
Ou alors, dans un registre nettement plus gracieux, le meilleur film d'Agnès Jaoui :