Pas convaincu par DSK

Publié le 23 août 2009 par Lheretique

Tiens, il paraît que DSK est très populaire, actuellement, au sein de l'électorat MoDem. Pas ici, en tout cas. Je pourrais avoir du mal à donner mon suffrage à DSK, même contre Sarkozy. Et pourtant, je corresponds très exactement à l'un de ses électeurs potentiels. Son programme économique (théorique) est proche  de mes propres options économiques, au moins en apparence, en tout cas.

Non, ce qui cloche à mes yeux, c'est son attitude vis-à-vis des femmes. Je ne vois pas un président de la République égratigner la dignité de la fonction par des comportements obsessionnels. Il n'y a qu'à voir Berlusconi en Italie. A la place des Italiens, j'aurais honte pour mon pays.

Il y a autre chose que tout le monde à droite et au centre semble avoir complètement oublié : les 35 heures, à l'origine, ce n'était pas une idée de Martine Aubry mais de DSK. Elle était même contre. Elle a finalement endossé la réforme et l'a incarnée, mais c'est bien DSK qui a repris et déformé l'idée originale de de Robien.

Il est aussi à l'origine des emplois-jeunes (complètement bidons) qui n'ont abouti à rien si ce n'est des emplois publics supplémentaires. Il a durci l'impôt sur l'ISF tout en multipliant les niches fiscales, c'est à dire exactement l'inverse de ce qu'il fallait faire. Et en ce qui concerne la dette de la France, il n'a absolument rien fait.*

On en fait souvent un économiste hors pair, mais je crois que le bilan est bien plus contrasté que les éloges flatteurs auxquels il a droit généralement. Je ne parle pas non plus des privatisations idiotes comme celle des autoroutes au moment où elles commençaient à rapporter (bêtise parachevée par Villepin au grand dam de Bayrou par la suite...)

Je ne parle pas de ses convictions dans le domaine éducatif qui ne sont que du blairisme déguisé : pseudo concurrence au sein du public conduisant à avaliser le pédagogisme bien-pensant mâtiné de bonne gestion et de "modernité"...

Bon, vous l'avez compris, moi, je n'aime pas DSK...