Contrairement à Mahomet, Jésus avait des choses à dire

Publié le 24 août 2009 par Actualitté
Devinette : je suis « un livre unidimensionnel », avec « peu de valeur littéraire », dont le message, en regard de la Bible semble « stérile » et qui n'a « aucune dimension éthique ». En outre, je suis qualifié par Sebastian Faulks de « harangue de schizophrène »... Oui, c'est le Coran.
Fameuse entrée en matière de la part du romancier qui s'est avalé une traduction du livre religieux pour la rédaction de son prochain livre, A week in December, à paraître en septembre, et qui prend place de nos jours à Londres. Et mettant en scène un recruteur de terroristes nommé Hassan Al-Rachid, Sebastian s'est obligé à la lecture de ce livre ; ses conclusions sont loin d'être enthousiastes, rapporte le Telegraph.
« C'est un livre déprimant », estime-t-il et si l'on s'exclame devant la beauté de l'arabe, la traduction qu'il a découverte était très décevante d'un point de vue littéraire, ajoute-t-il. Et tout cela est très loin de l'Ancien Testament. « Sur les 100 plus grandes histoires jamais racontées, 99 sont probablement dans l'Ancien Testament, et la dernière se trouve chez Homère. »
Des déclarations qui attiseraient sans peine la colère des intégristes, d'autant plus qu'elles s'en prennent directement au prophète : « Jésus, contrairement à Mahomet, avait des choses intéressantes à dire. Il propose une manière révolutionnaire de voir le monde : aime ton prochain, tes ennemis, soyez bons avec les gens, les humbles hériteront de la Terre. Mahomet n'avait rien d'autre pour lui que : Si tu ne crois pas en Dieu, tu brûleras pour toujours. »
La réaction ne s'est pas fait attendre : un porte-parole de l'Islamic Society for Britain rétorque que de grands personnages publics ont fait l'éloge de ce livre, citant à la volée « Thomas Jefferson, Abraham Lincoln, Nelson Mandela, le Mahatma Gandhi et Bill Clinton, pour n'en citer que quelques-uns ». Selon Ajmal Masroor, ces appréciations ne sont que « des commentaires amusants ». Rien de bien méchant.
Cependant, les risques encourus sont que ces paroles soient une goutte d'eau qui mettrait le feu aux poudres. « Les gens semblent ne pas comprendre que les conséquences de tels propos pourraient être assez graves. L'histoire nous apprend que cela encourage à la haine. » Si les détracteurs du prophète sont légion, et on l'a souvent considéré comme un fou ou un possédé. « Sébastian Faulks devrait peut-être tirer une leçon de ce que les détracteurs sont aujourd'hui tous oubliés depuis longtemps alors que l'on se souvient du prophète avec amour et admiration. »
Sûrement, oui. C'est probablement pour cela que l'Iran a récemment rappelé que la fatwa lancée contre Salman Rusdhie était toujours en vigueur...