Real Bad Things: La construction de la série

Par Bullesdevie
(Emilie)
(Julien)

Maintenant que l'exposition est finie, que la course "folle" s'achéve, et que je peux me poser pour regarder en arriére ce qui a été accompli.
Je me disais que j'avais envie de raconter la génèse et la réalisation de ce projet.

J'espère que ceci pourra vous intéresser, en tout cas moi, ça va me permettre de faire une petite rétrospective sur des moment vécus dans la "course" et de regarder ça avec un peu plus de calme.

A la base quand on m'a proposé d'exposer cet été au belvédère, je n'avais pas encore de projet construit, la proposition de Jean-François, gestionnaire de la salle, est venue à la fin de choré-Graphik, avec le champs libre sur ce que je voulais faire (exposer des choses déjà faites, refaire choré-Graphik ou quelque chose de nouveau).

J'avais envie de proposer un projet cohérent et construit.
J'avais adoré réaliser un projet sur le long terme avec Stevie pour choré-Graphik, mais je sentais bien que cette série manquait d'harmonie.
Je voulais donc maintenant quelque chose qui montre un univers, une ambiance et une construction complétement cohérente.


J'avais envie de parler d'été, mais je ne savais pas encore comment.
Et puis une série télé que je suivais l'année passé, est revenue sur les écrans courant juin, "True blood" créée par le talentueux Alan Ball, avec un fabuleux générique.
J'ai tout de suite eu envie de partir dans cette direction, mélanger les genres, faire comme un été en louisiane, avec de la décadence, des photos "pourries", des couleurs retravaillées, du soleil éblouissant, des ciels immenses, des trucs morts, des casquettes de truckers, des filles de papier glacé et des baraki, du bronzage agricole, de grands espaces mais aussi des lieux de vies abandonnées, ...

Pour cela évidemment, il me fallait des modèles, à la suite de mon appel, bcp de gens ont eu envie de participer, la série pouvait vivre.
J'allais avoir des modèles jouant le jeu de mes délires. Le BONHEUR!

Ensuite il a fallu faire les repérages, trouver des lieux adaptés à mes envies.
Ma soeur s'est chargée d'en trouver une bonne partie sur base de ce que je lui avais expliqué, elle a d'ailleurs fait des rencontres surprenantes durant ses périgrinations.

On a eu quelques galères, des lieux repérés qui étaient inaccessibles quand nous avons voulu y aller, comme un château abandonné de toute beauté ou bien une maison abandonnée qui ne l'était plus le jour de notre shooting.
Mais pour finir nous avons fini par avoir des lieux tout à fait parfaits pour le propos: une maison abandonnée, une maison brûlées complètement folle, un stade, des champs à perte de vue sur les plaines du brabant, les bords de meuse vers andenne, un bois rempli de voitures "stock car", un vieux hangar et une usine.

Il ne fallait plus que le soleil, et en belgique ce n'est jamais gagné d'avance, la gestion du planning dépendant des beaux jours.
On a fini par y arriver aprés moules mails et rebondissements d'organisation, début juillet la première séance était programmée.
Ce furent Julien, Caro et Emilie, les premiers à s'y coller, rejoint en cours de journée par Elodie, ce jour là nous avons fait des photos dans l'usine et le hangar ainsi que des photos dans les champs, une maison abandonnée bien flippante et un stade.

On a commencé par l'usine, où Emilie avait apporté sa garde robe entiére, dans une énorme valise.
Les modéles à la base furent déroutés par ce qui leur a semblé un manque de direction de ma part, mais c'est exactement ce que je cherchais, je ne voulais pas imposer une attitude ou une autre.

Quand je voyais que les choses pouvaient être mieux structurés dans le cadre je réagissais, mais j'avais juste envie de gérer les endroits (je les choisis pour leur luminosité particulière) , donner une à deux phrases directrices, et laisser alors le "jeu" du modèle faire son travail puis photographier au moment ou quelque chose était en train de se passer au niveau des émotions, ...
C'était une premiére séance de ce genre pour Emilie et Julien, on a un peu galéré au début, bcp rit, déconné, mais au fil du temps les attitudes que je cherchais sont venues, ils se sont prêtés totalement au jeu, investissant leur "personnage" plus que je ne l'aurais même imaginé, et des choses magnifiques se sont passées devant mon objectif...
Ce projet doit énormément aux modèles, si j'ai su capturer des moment, ils ont su donner énormément, le plus simplement du monde.

Je vous raconte la suite au prochain post. (je vous raconterai la fin de cette premiere journée, les deux autres journées de shooting, le traitement photographique et les contraintes que je m'étais fixées ainsi la préparation et le montage de l'exposition)

(Caro)
(Emilie)
(Emilie)