Tant à dire... et puis non, rien.

Publié le 22 juillet 2007 par Antonia Savey

Trouver le juste moment, le juste mot, la juste compassion.
Me souvenir de ceux que j'ai détesté, sur qui j'ai craché parce qu'ils ne savaient pas être là.
Me souvenir de ceux que j'ai détesté parce qu'ils étaient là, avec leurs mots creux.
Echo qui ne parvenait pas jusqu'à moi.
Ceux qui ont évoqué le temps qui guérit de tout.
Glisse. Et lisse nos secousses. Efface les traces.
Menteurs.

Faudrait inventer une technologie qui transmette les pensées de tristesse partagée.
Sans rien dire de superflu. Rien qu'on ne saurait tenir avec certitude.
Pouvoir cliquer sur une touche, les transformer en baume apaisant.
Une autre touche… et puiser de l’énergie dans sa colère.
Encore une autre, et l’impuissance ne terrasse plus notre courage.
Faudrait changer tellement de choses inéluctables.
Trop de mots vains.

PS : Photo des tâches de couleur "coquelicot" volée chez Bob.