Karkwa Symphonique un mélange réussi

Publié le 25 août 2009 par Gabnews
Le groupe Karkwa a offert une performance symphonique, hier soir, sur la scène d'Expo Québec, en compagnie d'un orchestre de 90 musiciens, dont 45 jeunes artistes du Camp musical Saint-Alexandre.
Le spectacle a débuté très lentement, avec l'interprétation de deux pièces orchestrales, la Valse de la Mascarade et le 2e mouvement du Concerto Aranjuez de Rodrigo. C'est avec les archets martelant le rythme dans les airs que les violonistes ont entamé la troisième pièce, beaucoup plus entraînante. C'était l'entrée en scène du groupe Karkwa, interprétant La fuite. Au terme de celle-ci, les premiers sifflements [enthousiastes] se sont fait entendre.
Au final, 14 pièces ont été jouées devant quelques milliers de spectateurs. Karkwa a chanté une dizaine de titres de son répertoire, dont Échapper au sort, Les Compteurs et Le Coup d'État. Les quatre autres pièces, plus classiques, s'intégraient bien aux adaptations symphoniques des chansons populaires du groupe. Il était cependant difficile de bien voir Karkwa, qui avait été placé au le fond de la scène, derrière les musiciens.
Tout le monde apprend
Dans l'orchestre, les 45 jeunes de 13 à 17 ans étaient accompagnés d'autant de musiciens plus expérimentés, aux horizons divers. Ces derniers venaient de passer une semaine au camp musical pour aider les adolescents à s'améliorer et à préparer la représentation d'hier.
«C'est super enrichissant, ça va au-delà de la musique», a dit François Lafontaine, claviériste de Karkwa. Les membres du groupe ont aussi passé cinq jours au camp musical, et ils ont bien profité de l'expérience. «Cette semaine-là vaut tous les cachets au monde», a poursuivi Louis-Jean Cormier, chanteur de Karkwa. «On a discuté avec des jeunes qui se demandent ce qu'ils vont faire dans la vie, cet aspect-là nous a sauté à la face.»
Le spectacle à Expo Québec était le deuxième donné par Karkwa et leurs jeunes accolytes. Le premier avait eu lieu vendredi, à Rimouski. «Il y a déjà une bonne différence avec le premier concert, ils ont pris de l'assurance», a conclu Stéphane Bergeron, le batteur de Karkwa. «Je suis surpris que ça donne ça, avec le peu de répétition qu'on a eu.»
Article de Jean-Philip Rousseau, le journal de Montréal, le 23/08/2009, photo de Didier Debusschère