Arte povera

Par Headless

La véritable nourriture de l'artiste c'est l'art. Parce que l'argent ça ne se mange pas. Qu'est-ce qui expliquerait sinon que certains continuent contre vents et marées à continuer à oeuvrer alors qu'ils ne touchent pas un rond (ou si peu)?
Ceux qui pensent à l'Art en terme de pouvoir et d'argent produisent des formes en conséquences (indigestes), ceux qui se concentrent sur l'essentiel peuvent encore émouvoir et nourrir.
La politique de la vache maigre est indépendante du succès ou de l'insuccès. L'artiste dans le besoin est contraint à faire avec, celui qui est reconnu devrait continuer à adopter la même logique : faire parce qu'il faut faire et non pas faire pour. Quel beau paradoxe, ceux qui ont peu donnent finalement beaucoup!
Le premier moteur de la création c'est la contrainte, même avec trois fois rien on peut faire beaucoup. Ce sont les choses aux origines les plus modestes et dérisoires qui sont souvent les plus géniales (c'est quand la boue se transforme en or qu'on applaudit, l'argent transmuté en or nous épatera forcément moins). Les conditions extérieures ne doivent pas nous modeler mais c'est nous qui devons les modeler.
(pour François)

 
(les patates figurant dans ces images ont fait l'objet de mon repas, rien ne se gache, rien ne se perd, tout se transforme)
Et un grand merci à:
PAULINE


JEAN-JACQUES

KEVIN

MIRANDA


JEAN-EUDE

JOSIE

et MICHELINE