L'interview de Paris Match du jour

Publié le 27 août 2009 par Cabinetal

L’interview en question suscite un petit débat. Éclairons-le :

S’agissant du grand emprunt, mon intuition est qu’il s’agissait d’un moyen et non d’une fin. La fin, c’est la relance. Le moyen peut être de susciter l’adhésion et le soutien des Français à cette relance et l’emprunt est une démarche politique parfaitement concevable, de nombreuses fois utilisées dans le passé. Soit il s’agit d’un moyen de financement et ma seule question est la suivante : l’Etat n’est-il pas le maître d’ouvrage le plus lent et le plus coûteux ? Dès lors, est-il efficace de lui confier, à lui, les grands travaux notamment d’infrastructures, si nécessaires à l’avenir de la France. Auquel cas, le passage de témoin immédiat au privé par voie de concession n’est il pas la solution la plus performante ? Si la dépense devient privée, le financement aussi, d’où la question alors de l’opportunité de la levée de fonds par l’Etat.

S’agissant de la taxe professionnelle, cette ressource est indispensable à la survie des collectivités locales. La supprimer correspond à un manque à gagner pour qui ? Pour l’Etat, qui compenserait ? Il n’en a pas les moyens. Pour les collectivités locales ? Elles feraient faillite d’où une recommandation de prudence, voir de reporter d’un an la réforme car tous les mécanismes de compensation inventés jusqu’alors ont montré leur imperfection et alourdi le malentendu entre l’Etat et les collectivités locales.

La relance et la reprise appellent à une grande cohésion au sein de l’action publique (Etat/Collectivités locales) d’où un appel à la vigilance.

Pour le reste, je pense que la relance par l’investissement est la seule possible et raisonnable et j’approuve pleinement l’action du gouvernement dans son choix de privilégier les seules dépenses d’avenir.

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