Etats-Unis : le taux de chômage "réel" atteindrait les 16% !

Publié le 29 août 2009 par Theatrum Belli @TheatrumBelli

Le taux de chômage officiel des Etats-Unis est de 9,4%. Mais, le taux de chômage réel est de... 16%, selon un responsable de la Fed !

Dennis Lockhart, chef d'antenne de la Réserve fédérale à Atlanta, en Géorgie, a profité d'un discours tenu à Chattanooga, dans le Tennessee, pour parler ouvertement du chômage américain. Il a souligné à cette occasion que la récession frappait les travailleurs américains beaucoup plus durement que ce que l'on croyait.

«Si l'on prend en compte tous ceux qui voudraient un emploi mais ont cessé d'en chercher un - les "travailleurs découragés", comme on les appelle - ainsi que ceux qui travaillent un nombre d'heures inférieur à ce qu'ils souhaiteraient, le taux de chômage passerait des 9,4% officiels à 16%», a-t-il dit.


Ces deux catégories de personnes sont recensées chaque mois par le département du Travail, chargé de publier les chiffres officiels du chômage, mais n'entrent pas en ligne de compte dans le calcul du taux de chômage officiel.

Ainsi, les "travailleurs découragés" sont exclus de la population active, et les personnes contraintes de travailler à temps partiel du fait de la conjoncture économique sont comptabilisées comme des personnes employées, ce qui fait que ni les uns ni les autres n'apparaissent dans le taux de chômage officiel.

Les derniers chiffres du département du Travail indiquent qu'à la fin de juillet on dénombrait 15,5 millions de personnes au chômage. À cela s'ajoutaient 9 millions de personnes à temps partiel malgré elles. Et quelque 800.000 "travailleurs découragés".

On pourrait même ajouter une autre catégorie de personnes touchées par la crise, mais qui n'apparaissent pas dans le taux de chômage officiel : les 1,5 million de personnes qui disent vouloir un emploi, mais qui n'ont pas pu en chercher un activement au cours des quatre dernières semaines. Cela augmenterait encore le chiffre obtenu par M. Lockhart, qui vote cette année au Comité de politique monétaire de la banque centrale...

Source du texte : LES AFFAIRES.COM