Brève réponse à un contradicteur musulman

Publié le 29 août 2009 par Hermas
Au sujet du commentaire apporté par un lecteur musulman à l'article qui nous avons publié plus bas sous le titre : "Le convertis de l'islam aux chrétiens : vous avez un trésor !".
Voici ce commentaire :
"Bof, vous savez, vu le taux de croissance qu'a l'Islam par rapport au christiannisme, je ne m'en fais pas trop...
Allez dans une église et comptez le nombre de personnes présentes : aucune ! Et ça va en empirant (vous êtes même obligés de ramener des prêtres d'Afrique où vous leur avez bourré le cerveau en les colonisant) alors que dans les mosquées... vous ne pourrez pas compter ! Car elles sont remplies !
Ca fait quel effet d'être sur la pente descendante, de voir que plus personne ne croit en vos salades et que tout le monde se rend compte de l'arnaque du christiannisme ?"


Il nous a donc paru utile d'y apporter la réponse suivante.

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Cher Monsieur,

il ne vous aura pas échappé que l'article parle du témoignage de musulmans de souche qui, bien que connaissant l'islam, l'ont quitté, et des raisons qui les ont portés à le faire. Ils l'ont quitté malgré des menaces sur eux-mêmes et leurs familles. Vous ne répondez pas à cet aspect des choses, pourtant essentiel et habituel, comme s'il vous paraissait naturel, alors qu'il met en cause un élément pratiquement constant de l'islam : l'intolérance et la violence.

Ainsi que le relève un lecteur, vous paraissez raisonner exclusivement en termes de domination, comme pour dire : "Attendez un peu, statistiquement, on vous aura". Croyez-vous que cela puisse nous imposer le respect de ce que vous défendez ? Aujourd'hui, c'est malheureusement un fait, l'islam est la seule religion au  monde au nom de laquelle on massacre des milliers d'innocents, et qui pratique l'intolérance religieuse comme un élément essentiel de son identité. Cette violence ne suscite-t-elle en vous aucune interrogation ? Ce qui est vrai a-t-il besoin, pour être partagé, de s'imposer par la coercition et la haine d'autrui ?

J'entends bien que vous me rétorquerez qu'il y a eu l'Inquisition et les croisades, et les guerres de religion, et tant d'autres choses, mais je ne vois, quant à moi, aucun inconvénient à reconnaître que les chrétiens aient pu errer ou commettre des fautes, contre eux-mêmes ou contre les autres. C'est la grandeur de l'Eglise, d'ailleurs, d'avoir eu assez de sens de la justice pour le reconnaître devant le monde entier.

La différence - essentielle - est que ces fautes chrétiennes, qui ont pu aller, je vous le concède, jusqu'au crime, constituaient des trahisons objectives des enseignements du Christ, lequel  a enseigné comme un élément fondamental du christianisme l'amour du prochain, jusqu'au sacrifice de soi. C'est pourquoi l'Eglise, d'ailleurs, a pu exprimer ses regrets pour les fautes ainsi commises.

L'amour de soi, jusqu'au sacrifice des autres, paraît en revanche être une constante historique de l'islam, à laquelle il n'a manifestement toujours pas renoncé. La violence est contraire aux Evangiles ; elle paraît être consubstantielle au Coran, le précepte selon lequel il n’y a « pas de contrainte en religion » (v. 256, s. 2), qui ne trouve d'ailleurs à s’appliquer que dans un cadre islamique, n’ayant jamais constitué un obstacle à la guerre devant être menée contre les “infidèles”. Le lecteur qui commente votre intervention fait justement observer, vous ne pourriez que le concéder, que l'islam ne s'est historiquement constitué et répandu que par l'impérialisme, la guerre et l'étouffement de ce qui ne ployait pas devant lui.

Ce n'est pas pour faire de la mauvaise polémique que je souligne cela, ni pour vous offenser, mais parce que cela fait partie de l'état de la question qui nous oppose. Le témoignage de ces convertis dont parle l'article ci-dessus le rappelle. Il est dommage que vous ayez esquivé cet aspect des choses, pourtant central dans l'article invoqué.

L'islam porte en lui - ce que des "contestataires" de chez vous déplorent d'ailleurs, sans être entendus, quand ils ne sont pas eux-mêmes persécutés - une difficulté radicale, une contradiction fondamentale avec le service de Dieu dont il se réclame noblement. Le fait de nous menacer d'extinction sous  l'évolution de votre nombre ne change rien à cela, bien au contraire : il ne fait que confirmer par la pratique que la contrainte, la domination ou la violence sont au coeur de votre expansion.

Le problème demeure donc, qui est davantage, finalement, un problème pour vous que pour nous. Malgré la crise que traverse le christianisme, il est vrai - en tout cas en Europe - nous gardons l'assurance de notre foi qui elle, dans l'amour et le respect d'autrui, nous fait adhérer au Christ qui est Vérité et qui a donné à l'Eglise qu'il a fondée les Paroles, les seules Paroles de salut.

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