Cependant, Bob Miller, président et éditeur chez Harper Studio ne voit pas l'avenir de cet oeil-là : selon lui, verser plus d'indemnités à un auteur qui participe au marketing n'est pas une solution. « Tout d'abord, comment cela serait-il évalué ? » Excellente question : quelle est la part d'implication qui sera attendue de la part de l'auteur avant que l'on ne revoie ses subsides ? Rose avait déjà la réponse partielle : celle implication ne doit rien avoir d'obligatoire. Il suffirait donc que l'auteur et l'éditeur s'entendent sur ce point.
Et Bob d'aborder la situation à travers une métaphore de colocataire. Comment gérer les courses faites ? À compter du moment où l'on se chamaille en disant : « Touche pas à ça, c'est à moi », on signe la fin de la bonne entente.
Le 50/50, ou alors tu peux encore appeler un ami...
Alors quoi ? Selon lui, le partage des revenus doit se faire à moitié-moitié, comme c'est le cas chez Harper Studio, justement - le hasard fait tout de même sacrément bien les choses. Si l'auteur apporte sa part de créativité, l'éditeur prend tous les risques financiers : la passion est cependant commune et chacun prend de son temps personnel pour assurer la réussite de cette collaboration.
De la sorte, personne ne se sent lésé lorsque rentre l'argent et permettrait aux deux parties de réfléchir non seulement dans une même optique et surtout, de parvenir à une relation bien moins contradictoire... On passe de « qu'as-tu fait pour moi aujourd'hui » à « que devons-nous faire pour ce livre »?
Autrement plus sain ?